Suite du dépôt par l’UMP et l’UDI d’une motion de censure contre le Gouvernement Valls, le débat qui a lieu cet après-midi s’organise d’abord à partir des interventions des présidents de chaque groupe politique, avant celle du Premier Ministre. Le vote se déroule ensuite.
Pour le groupe socialiste, Bruno Le Roux, d’entrée, rappelle l’enjeu : « Les Français attendent de nous ; et il n’y a pas d’alternative à la majorité actuelle. Et elle continuera de réformer le pays ! Dans le pays, dans les cœurs et les consciences s’expriment des majorités d’idées. La France a besoin de réalisations concrètes ». Et, amer, de regretter ce « télescopage » (qui a empêché le vote de la loi Macron) dû aux pratiquants de la « vieille politique » (à droite… comme à gauche), dont les « jours sont comptés ».
Citant François Mitterrand (« J’aime le mouvement qui déplace les lignes »), il souligne : « Voilà pourquoi ce projet de loi est attendu par nos compatriotes. Ce texte augmente les protections des salariés. Où est l’affaiblissement de l’Etat ? Cette loi est novatrice, c’est une loi de progrès social : les compensations au travail le dimanche, les délais plus courts pour les jeunes à l’examen du permis de conduire, le contrôle du travail illégal dans le bâtiment : c’est un progrès !
L’immobilisme est la plaie de notre pays. Ce texte vise avant tout à l’efficacité car, ne l’oublions pas, la Gauche s’est toujours confrontée au réel, pour le bousculer, pour le changer... ».
Ce soir, estime Bruno Le Roux, « avec ce vote, nous clôturons une « péripétie parlementaire ». Le 49/3 est une procédure contraignante mais (sur ce texte), elle ne s’est pas substituée au travail parlementaire ».
Et vers la fin de son intervention, j’ai senti Bruno très amer de constater que les communistes du groupe GDR allaient joindre leurs voix à celles de la Droite pour cette motion de censure, communistes qu'il a taclés en conclusion : « A un moment, il faut savoir où on habite ».