C’est une tradition, en même temps qu’un moment convivial agréable que la Fête de la Rose à Wattrelos. Malgré le temps ensoleillé et l’organisation de Paris-Roubaix le même jour, près de 280 convives, militants et sympathisants, ont répondu à l’invitation de Dany Cuchère, notre première secrétaire de la section socialiste de Wattrelos.
Musique, danses, bon repas, tombola auront offert un bien bel après-midi qui nous aura d’abord permis de féliciter Catherine et Henri, nos deux conseillers départementaux de Roubaix 2, et leurs remplaçants Soraya et Zied, en présence de Sadia Pamart (candidate malheureuse de Roubaix 1) et de Martine Filleul (conseillère départementale à Lille, et ancienne première vice-présidente du Conseil général).
Etre ensemble, comme cet après-midi, c’est à la fois un plaisir et une force. Dans mon intervention, j’insiste sur trois mots : fierté, clarté et volonté.
La fierté, parce que franchement, nos camarades peuvent être fiers. On ne va quand même pas passer son temps à s’excuser d’avoir gagné ! Je veux bien que certains ne se sentent pas de bonne humeur de nous voir gagner et passent leur temps à voir tout en noir mais le résultat est quand même là !
La clarté, parce qu’il en faut dans la situation actuelle de la Gauche en France. Elle ne trouvera son salut électoral que si, enfin, elle retient trois idées simples, qui sont autant d’incontournables clarifications nécessaires :
- la Gauche, si elle veut diriger à nouveau le pays en 2017, n’a pas d’avenir gouvernemental sans la réussite de Manuel Valls et de François Hollande : s’ils échouent, personne à gauche ne gagnera en 2017 !
- la Gauche n’a pas d’avenir gouvernemental en 2017 si elle n’est pas rassemblée : communistes, Front de Gauche et autres Verts, en savonnant la planche gouvernementale, ne construisent pas une alternative à gauche (il n’y en a pas !), ils ne font que fragiliser le Gouvernement de gauche, et donc faciliter le retour de la Droite, renforcée par l’extrême-Droite ! A vouloir être « plus à gauche », ils auront la Droite !
- enfin, les socialistes n’ont pas d’avenir gouvernemental, ni même politique, s’ils ne sont pas rassemblés. La posture des frondeurs est exaspérante et irresponsable : quand on a été élus pour soutenir le Président et son Gouvernement, on ne vote pas contre eux, on ne passe pas son temps à critiquer car en le faisant, on fragilise et on décrédibilise l’action menée.
Enfin, la volonté. Certes la situation (économique, politique, nationale et locale) issue des dernières élections est difficile et si le FN, ici, ne progresse pas en valeur absolue, ses électeurs sont mobilisés, et beaucoup trop d’électeurs votent pour l’illusion Bleu Marine ! Dès lors, la volonté de toute femme et de tout homme de gauche devrait être de combattre, de dénoncer cette tromperie. Car le FN n’est qu’une tromperie !
Qui n’a pas vu le numéro de prestidigitation des élections départementales ? C’était quoi la campagne du FN ? Un tract national (sans le nom du département ni des villes), la photo de Marine Le Pen, des propositions floues passe-partout qui ne sont même pas de la compétence du Département, aucun dossier local, des candidatures fabriquées… Ils veulent faire croire à la proximité ; ils n’ont à proposer que la duplicité !
Qui ignore que le FN est financé par des banques russes proches de Vladimir Poutine ? Ils veulent faire croire qu’ils défendent la France, ils la soumettent à des intérêts étrangers !
Qui ignore les poursuites judiciaires du FN qui, lors des élections récentes, aurait détourné 10 M€ d’argent public, 10 M€ des impôts de ces Français qu’ils disent vouloir défendre ? Il veut faire croire à son honnêteté alors qu’il n’est que cupidité !
Qui peut vouloir donner les responsabilités de la France à des individus qui défendent Pétain, qui tiennent des réunions avec des drapeaux à croix gammée sur les murs, qui suppriment les locaux des associations humanistes, qui interdisent les réunions de la Ligue des Droits de l’Homme, qui font le tri dans la culture et dans les livres des bibliothèques qu’ils gèrent ?
Ils veulent faire croire à l’autorité, alors qu’ils ne sont que des révisionnistes et des destructeurs de liberté !
Qui peut croire, comme ils le promettent, que demain on rasera gratis, que tout ira mieux une fois qu’on sera sorti de l’euro, qu’on aura fermé les frontières ? Qui ne comprend pas que ce serait l’explosion de notre dette, la fermeture de nos entreprises qui exportent, le paiement plus cher de tout ce qu’on achète, notre pétrole, notre énergie, que ce serait un chômage plus fort, des revenus et un pouvoir d’achat plus faibles ? Qui ne comprend pas que toutes leurs promesses ne sont pas financées, que derrière elles, il n’y a rien d’autre qu’une crise économique encore plus dure, des moyens plus réduits pour les services publics, et des taxes sur la consommation, et donc sur les plus faibles, des ressources considérablement amputées ? Ils disent vouloir combattre le chômage alors qu’ils ne font que du tapage !
Enfin, et nombre de nos concitoyens comme les socialistes wattrelosiens m’ont dit en avoir été blessés, qui peut croire que Wattrelos puisse être comparé au naufrage d’Hénin Beaumont ?
Depuis des semaines, des mois, je lis, je vois, j’entends des propos nauséabonds, des mensonges éhontés, des affabulations, des manipulations au mépris de la vérité, et dont je suis à chaque fois la cible !
Je n’ai rien dit, j’ai subi parce que j’ai le dos large, parce que je ne voulais pas interférer dans la campagne et gêner le beau combat de Catherine, d’Henri et de leurs magnifiques remplaçants, Soraya et Zied.
Mais je ne peux pas accepter qu’on salisse Wattrelos et les élus de Wattrelos ! Ça, jamais ! Car si l’on veut bien admettre les dégâts de la crise économique et, ici, de l’effondrement du textile, et maintenant de La Redoute, personne, personne ne peut oublier :
- qu’ici, depuis 2000, les élus se sont battus pour faire venir de nouvelles entreprises, Jules, Promod, Avez, Transpole, Thiriez, le développement des parcs d’activités du Beck, du Winhoute, du Sartel… Tout cela n’existait pas, et ici, nous refusons de voir tomber les entreprises ; nous allons en chercher de nouvelles ;
- ici, le chômage est élevé – trop sans doute – et nous accompagnons nos jeunes, avec nos bourses, nos outils pour l’emploi, nos emplois aidés et nos résultats sont plus favorables qu’ailleurs ;
- ici, il n’y a pas de corruption, de financements occultes, pas de valises de billets, pas de frais de repas ou de séjours, pas de voitures de luxe ! Quelle honte de laisser croire cela, ou même de le laisser supposer en nous comparant ! Ici, le maire achète sa voiture d’occasion, paie sa place dans les banquets, paie ses déplacements sur ses deniers personnels, n’a jamais fait rembourser la moindre note de frais ; ici, tout est clair et transparent, et les élus socialistes, et leurs alliés de la majorité municipale font honneur à leur mandat et à leur ville !
Ils la servent avec amour et dévouement, et je n’accepte pas, qu’en comparant Hénin à Wattrelos, on laisse planer le moindre doute sur leur intégrité, leur honneur et sur le mien !
Et j’ajoute que si le maire d’Hénin a été un élu affaibli par les scandales, moi, je suis combatif, bosseur et je ne lâche rien ! Comme on dit parfois, « j’en ai », je l’ai prouvé, je ne suis pas du style à renoncer, je me battrai, de toutes mes forces, avec mon équipe que je suis heureux d’avoir à mes côtés.
Je dénoncerai le Front National qui n’est pas une fatalité mais une tromperie.
Je me battrai contre tous les détracteurs de notre action et de Wattrelos, car eux, par la haine recuite de certains et la maladresse d’autres, ne font, par leurs critiques, que le jeu de cet ennemi de l’ombre qu’est le Front National.
Je me battrai surtout pour que Wattrelos reste Wattrelos, cette ville que l’on aime, pour donner aux Wattrelosiens les services publics dont ils ont besoin.
Car être socialiste, c’est d’abord cela : être juste, être sincère, être au service de celles et ceux qui en ont besoin. Etre socialiste, c’est bosser de tout cœur, fidèle à ses convictions et à ses valeurs. Etre socialiste, c’est avoir une volonté. Cette volonté, section, élus, ici à Wattrelos, nous l’avons !