Pour le 70e anniversaire de la capitulation allemande du 8 mai 1945, des cérémonies commémoratives ont eu lieu à Wattrelos aux cimetières du Crétinier et du centre. Elus et représentants des sociétés patriotiques étaient réunis pour un moment solennel de recueillement et de souvenir.
Au Crétinier, après avoir déposé une gerbe au monument aux morts, j’ai fleuri la tombe de Moïse Priez, Combattant de la Libération, décédé en 1970.
Au centre, dans mon discours, j’ai rappelé ce que fut à Wattrelos, en mai 1945, l’annonce de la fin de la guerre, l’émotion du retour des déportés. J’ai souligné que « ce qui s’est passé pendant ces années 40-45, c’est la négation même de l’humanité, et la négation même de ce qui distingue l’homme de l’animal ! Ceux qui commirent ces crimes n’étaient que des monstres poussés par des idées monstrueuses » !
C’est la leçon majeure dont les citoyens d’aujourd’hui et les jeunes générations devraient avoir conscience : « La paix dont nous avons héritée est précieuse » ; elle est même fragile ! Pressions terroristes, tensions sous couvert de religions, nationalismes, populismes se développent et poussent des forces dangereuses « aux portes du pouvoir politique ». Tout cela impose aux démocrates, à ceux qui ont connu la guerre, à ceux qui ne veulent pas que leurs enfants la connaissent, d’être vigilants car « aujourd’hui encore en 2015, les lauriers de la paix semblent toujours difficiles à tresser ! ».
Demain, le 9 mai, c’est la journée de l’Europe. C’est d’abord pour la paix qu’elle a été créée. Sans doute cette Europe est-elle perfectible : « L’Europe a besoin de s’incarner dans autre chose que des bilans économiques, des tonnages de marchandises ou la solidité d’une monnaie ».
Mais ceux qui la critiquent, qui rêvent d’en sortir « ne doivent pas oublier les enseignements de l’histoire, et elle est terrible notre histoire ! L’Europe s’est construite comme un projet de paix. La raison d’être, l’âme de l’Europe, c’est cela ! ».
Voilà pourquoi il faut défendre l’Europe car, comme l’écrivit Jean Jaurès, « l’affirmation de la paix est le plus grand des combats ». Et sachons aussi nous souvenir, comme nous y invite Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat aux anciens combattants dans son message de ce 8 mais 2015 : « Souvenons-nous de ce que nous devons à cette jeunesse sacrifiée par la guerre et à cette génération de combattants et de résistants qui rendirent à la France sa liberté et sa fierté ».
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