Depuis plusieurs mois, je participe étroitement aux travaux du Pôle des Réformateurs qui, sous la houlette de Jean-Marie Le Guen, ministre des relations avec le Parlement, et de Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon, réunit au Parti Socialiste et aussi aux groupes parlementaires socialistes des femmes et des hommes qui ont une double ligne politique :
- promouvoir le réformisme de gauche pour permettre à la France de relever les défis auxquels elle est confrontée. Nous, nous voyons le monde tel qu’il est, nous connaissons les règles de l’économie de marché, nous nous voulons réalistes, mais aussi et surtout socialistes parce que nous ne renonçons pas à changer le monde et réformistes pour créer du mouvement, pour réformer résolument, porté par des valeurs de gauche.
- assumer un soutien déterminé aux orientations politiques du Président de la République, François Hollande, du Premier Ministre, Manuel Valls, et de leur Gouvernement.
Ce jeudi, les Réformateurs se réunissaient en Gironde, à Léognan, dans la circonscription de mon collègue et ami Gilles Savary. Evidemment, malheureusement retenu par mon état de santé, je n’ai pu être du déplacement mais je soutiens la démarche, comme j’approuve l’appel de Léognan.
En effet, lors de ce rassemblement, il a été décidé de rédiger un appel car « à 18 mois des élections présidentielles, le temps n’est plus aux tergiversations », et il faut « nous rassembler pour parler plus fortement à tous les Français ».
Le monde, et singulièrement l’Europe connaît une situation d’exceptionnelle gravité et nous vivons une période de grands bouleversements. On peut comprendre que les Français « souffrent moins du présent qu’ils ne doutent de leur avenir ». Ils s’interrogent « sur notre communauté de destin ».
Enjeu de civilisation, il y a bien sûr – et « pour notre part, nous sommes attachés au modèle européen » – un modèle où « identité, Europe et modèle social sont indissociablement liés ».
La France a des défis à relever. Depuis 30 ans, elle a laissé son industrie dépérir et n’a pas osé « affronter une mondialisation qu’elle a cru pouvoir esquiver ». D’où l’importance des réformes conduites depuis trois ans, et « rien ne justifie que nous changions de cap ». Nous devons faire face à la mondialisation, au défi du réchauffement climatique, à celui des migrations. Tout cela incite à « favoriser l’émergence d’une alliance républicaine dans le pays ».
« Les Français sont à la recherche d’une offre politique nouvelle », et face à « l’existence d’un bloc réactionnaire dans notre pays » (xénophobe, raciste, anti-social et anti-européen), notre devoir n’est-il pas de « renouer avec l’esprit de progrès » ?
Confrontée aux bouleversements du monde, la Gauche ne doit pas se fermer, ni s’abîmer dans des divisions. « La Gauche en mouvement, ouverte, offensive doit inventer un projet qui la dépasse. Elle doit parler à tous les Français, de gauche comme de droite » pour viser « un nouveau compromis social et républicain ».
Pour lire l’appel de Léognan, cliquer ici.