L’édition 2015 avait très bien commencé. Dès l’aube déjà, les 17 km et 2200 stands de vide-grenier étaient prêts à accueillir les promeneurs, et surtout les acheteurs sortis très tôt pour faire de bonnes affaires. Pour moi, c’est vers 11 heures que j’ai rejoint la brocante pour l’arrivée de nos trois géants sur le parvis de l’Hôtel de ville, avec cette année deux nouveautés : un groupe des Berlouffes reconstitué (grâce à la mobilisation de plusieurs bénévoles devenus « Berlouffe d’un jour »), et le groupe médiéval Bachanale qui, avec ses musiciens et ses cracheurs de feu, suscite l’intérêt d’un large public.
Mais pour moi, Berlouffes 2015 est aussi tout en émotions. Dès le perron de l’Hôtel de ville, je vois des saluts, des signes de mains amicaux, heureux de me revoir là : oui, je m’étais promis intérieurement d’être de retour sur mes pieds pour Berlouffes, les médecins me l’ont permis – un énorme merci à eux – mais quand je peux lâcher ma canne pour applaudir, oui, je suis tout simplement heureux ! Heureux d’y être parvenu, tellement heureux d’être là !
C’est une vague redoutable d’émotion qui me secoue quand un petit garçon se jette dans mes bras lorsque je quitte la mairie. D’autres étreintes, d’autres embrassades, d’autres regards complices et émus, des poignées de mains plus serrées encore qu’à l’accoutumée, des mots simples échangés, des encouragements anonymes mais si forts… J’en ai reçu beaucoup tout au long de mes deux heures de balades dans les étals.
Un arrêt photo à la nouvelle friterie (avec un sac qui résume toute ma passion culinaire - photo). Une pause Au Fil du Temps (tout un symbole !), quelques achats dont un livre consacré aux anges gardiens (ça ne s’invente pas !) que j’offre à mon Directeur général des services de la Ville (photo), puis je me dirige vers les tentes du Wattrelos football club pour déguster mes traditionnelles moules-frites. C’est là que me rejoint mon invité d’honneur, et grand ami, Jean-Marie Le Guen, ministre des relations avec le parlement (déjà en 2012, il était à mes côtés !) : c’était pour moi un symbole fort que le jour de ma rentrée de maire dans ma ville, Jean-Marie soit aux côtés du député que je suis également !
Malheureusement, la grosse pluie qui s’est invitée à partir de 14 heures a mis un terme prématuré à la brocante. Et il m’a fallu, en liaison avec mon adjointe aux fêtes, Michèle Coquelle, peser au trébuchet météorologique la décision d'annuler ou pas les festivités de fin de journée : le lancer de poupées et le brûlage de Berlouffe. J’ai finalement décidé de les maintenir.
J’ai eu raison : une fois de plus, le miracle wattrelosien s’est produit ! Un peu avant 18 heures, la pluie a cessé, et lorsqu’ont sonné les six coups en haut de Saint-Maclou, nos précieuses poupées Berlouffes ont pu être lancées ! Bien sûr, cette année, il ne m’était pas possible d’escalader les marches de l’étroit escalier qui mène au clocher de l’église : c’est mon deuxième invité du jour, Pierre de Saintignon, premier vice-président du Conseil régional Nord - Pas-de-Calais, qui aura épaulé Michèle, le prince du Carnaval et nos miss.
En bas, sur la place, Berlouffe 2015 s’embrase, pendant que nos Berlouffes accompagnent, en ronde, sa combustion. Aussitôt finie, voilà qu’une nouvelle grosse averse retombe ! Le miracle wattrelosien, je vous dis !
Fût-elle pluvieuse, cette édition de notre belle fête des Berlouffes aura été heureuse. Pour moi, c’est certain ! Merci à tous les bénévoles et services de l’avoir rendue possible, merci surtout à toutes les Wattrelosiennes et tous les Wattrelosiens qui y participent, en vidant leurs greniers ou en s’y promenant, parce qu’ils lui donnent sa belle image ! Vive Berlouffes 2016…