Wattrelos célèbre ce samedi, en fin de matinée, ses 40 ans de jumelage avec Eschweiler, ville allemande, et ses 25 ans avec Guarda, au Portugal. Par-delà les dates, qui mesurent le temps parcouru, comme je l’ai dit, cette manifestation veut « affirmer ensemble à nouveau notre attachement à la fraternité européenne ».
Ont ainsi été invitées les associations ayant noué des liens avec nos villes jumelées. Mon adjointe aux relations internationales, Laurence Sueur, organisatrice de la manifestation, salue les délégations étrangères - il nous est du reste agréable qu’une délégation de notre ville-soeur hongroise, Mohàcs, soit présente - et les responsables associatifs.
Mon homologue allemand, Rudi Bertram, bourgmestre d’Eschweiler, rappelant la cérémonie du 16 mai dernier à Eschweiler, souligne que « les jumelages de villes sont beaucoup plus que des panneaux aux entrées de ville : notre jumelage et les contacts des habitants sont une pierre d’une grande valeur de la Maison Europe et la base d’une Europe paisible, culturelle et sociale ».
Carlos Alberto Monteiro, 1er adjoint du maire de Guarda, dont c’est la première visite à Wattrelos, rappelle les rencontres entre nos concitoyens depuis 25 ans, et alors « que dans l’air flotte le péril d’une nouvelle désintégration européenne », insiste pour « qu’on lutte pour les mêmes idéaux européens ». Citant le poète portugais, Miguel Torga, il conclut : « Avoir un ami c’est beau ! ».
Dans son intervention, Erika Kovascne, 1ère adjointe au maire de Mohàcs, s’est félicitée de la relation « exemplaire » entre Wattrelos et Mohàcs, et plaide pour la « renforcer davantage ».
Après un intermède musical au violoncelle et l’intervention d’Hartmut Fröhlich, président du comité de jumelage d’Eschweiler, il me revient dans mon allocution de mettre en perspective toutes ces années passées à « donner de l’humanité à l’Europe » et à construire « l’Europe des citoyens ». « Aux yeux de notre jeunesse, l’Europe ne peut plus se contenter d’être un bouclier contre la guerre ; elle doit, elle peut porter une espérance : celle de la citoyenneté européenne. De part et d’autres de nos frontières, nous nous ressemblons plus que nous ne différons ».
Je plaide avec force pour que l’Europe sache affirmer ses fondamentaux, ses valeurs, sa « carte d’identité européenne car l’Europe a besoin d’être forte dans le monde ».
De fait « nous pouvons être fiers de ce que nos prédécesseurs ont fait et de ce que nous faisons ensemble ». Pour renouveler notre serment d’amitié, avec mes trois collègues d’Eschweiler, Guarda et Mohàcs, nous formons une symbolique chaîne d’union, juste avant que 14 choristes du conservatoire de musique, dirigés par Véronique Gillet, ne chante dans cette salle des mariages de l’Hôtel de ville, un superbe – et émotionnellement très fort – hymne européen !
A chacun de mes homologues, j’offre enfin un souvenir de cette journée, gravé de nos deux blasons : 40 ans pour Eschweiler, 25 ans pour Guarda !
Ce samedi, tout autant que les mains, les cœurs ont vibré. Ce fut un beau, un grand moment de fraternité européenne. C’est cette Europe-là qui est belle, infiniment belle… C’est vraiment dommage que la presse locale n’ait pas vécu ces instants-là avec nous.
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Pour lire les interventions de R. Bertram, cliquez ici, celle de C. Monteiro, cliquez ici, celle d'E. Kovascne, cliquez ici et celle d'H. Fröhlich, cliquez ici.