J’attache un grand prix aux commémorations, et je les crois très importantes pour notre démocratie. Parmi les temps agités que nous vivons dans le monde, elles sont un moment de rencontre utile avec notre histoire, notamment avec les indispensables leçons de notre histoire tragique.
Comme chaque année, en présence du Conseil municipal et des sociétés patriotiques, j’ai déposé des gerbes, au nom de la ville, aux monuments aux morts aux cimetières du Crétinier et du centre, accompagné par le Conseil municipal des enfants qui a chanté la Marseillaise - accompagné par des enfants de l’école Enfant Jésus - et par l’Union musicale qui a interprété l’hymne européen juste après mon discours.
Dans celui-ci, j’ai remis en mémoire les évènements de 1915, à la fois sur le front militaire où « 237 soldats wattrelosiens tombèrent cette année-là », et à Wattrelos, ville occupée où les conditions de vie étaient très dures. Commémorer l’armistice du 11 novembre, c’est aussi se souvenir de tout cela et d’une vérité criante : « La Grande Guerre a vidé l’Europe de son sang, la Grande Guerre a privé l’Europe de son rang ».
Malheureusement, 100 ans plus tard, « des causes de conflits demeurent et, ça et là, sur la planète, le sang coule encore ». Aussi, nous qui sommes les héritiers de ceux qui « sont morts pour que nous ayons la paix » :
- nous ne devons jamais renoncer « à être d’inlassables bâtisseurs de paix » ;
- nous devons refuser, combattre tout ce qui peut mettre en péril cette paix. Arrière les nationalismes, les idéologies de haine, les intolérances et les replis sur soi ! » ai-je clamé avec force pour conclure mon intervention, car « ils ont fait trop de mal à l’Humanité ! Il ne faut pas, il ne faut plus que l’Histoire se répète ».
Le devoir de mémoire, c’est aussi se souvenir de ce à quoi peuvent conduire les nationalismes et aux aventures politiques qu’ils ont provoquées.
Pour lire mon discours au cimetière du centre, cliquer ici