Je le savais malade mais j’avais espéré que, comme il l’a si souvent fait dans sa vie, il saurait surmonter cette épreuve. Le destin ne l’a pas voulu, et il s’en est allé. Je suis triste, profondément triste.
Jean-Pierre Rousselle était un élu atypique : même quand il ne l’était plus, il l’était encore. Car il avait au cœur la noblesse de la politique, de l’action publique : aider, accompagner, consoler, sortir de la détresse celles et ceux qui en ont besoin. C'était sa vie.
Dans tous les moments de crise, à toute heure du jour et de la nuit, il était là ! Son énergie, son dévouement, sa disponibilité, son goût du contact, sa capacité à apaiser et à dénouer les tensions, son humanisme hors norme, forcent le respect. Fidèle à sa ville, au service du public, au service de tous, il symbolisait à Roubaix plus que quiconque la sécurité civile, la sécurité publique, l’aide aux habitants quand ça ne va pas. Tous ceux qui portent un uniforme le savaient : semaine, week-end, jour et nuit, s’il y avait un problème dans la ville, on pouvait l’appeler. Il était plus pompier que les pompiers, plus policier que les policiers, infiniment plus humain que bien des hommes. Car oui, il avait un grand cœur, un énorme coeur !
Homme simple, discret, peu friand des mises à l’honneur, c’est près de sa famille bien sûr mais aussi de ceux qu’ils accompagnaient dans leur mission qu’il se sentait le mieux. Je me souviens de son émotion lors de l’accueil que lui réservaient les pompiers lors de la Sainte-Barbe, et de sa légitime fierté lorsqu’il fut décoré de la médaille de la police (ph. ci-dessous) : rare est cette remise de la décoration à un civil, mais il le méritait tant !
Grand sportif, basketteur passionné, portant à un haut niveau les valeurs véhiculées par le sport, éducateur, formateur et citoyen, tolérant et respectueux des autres : tel était celui qui vient de nous quitter.
Nous étions amis, fidèles ; jamais rien n’y personne n’est parvenu à nous éloigner l’un de l’autre. Il y a deux semaines, j’étais allé le voir, j’avais pu le faire sourire, rire, nous avions parlé d’avenir. Ami Jean-Pierre, tu vas me manquer, tu vas nous manquer à tous. Adieu, grand frère ! Continue à protéger celles et ceux qui souffrent…