Terrible vendredi pour nombre de mes concitoyens. La pluie n’a cessé de tomber, forte et durable, et après les précipitations du 7 juin dernier qui avaient provoqué des inondations sur les réseaux proches de Tourcoing (quartiers du Mont-à-Leux, des Trois Pierres, rue Six), cette fois, ce sont des rues proches de Roubaix qui ont été très durement touchées (rue du Rivage, Charles Quint, Espierre,…), en bordure du canal de Roubaix. Il est vrai que le canal de Roubaix a débordé, recouvrant ses abords, et qu’il est tombé sur ce secteur près d’1 mètre d’eau. Du jamais vu ! On a beau me dire que ces pluies sont « exceptionnelles », le sentiment de bon nombre de mes concitoyens qui ont les pieds dans l’eau, c’est que « l’exceptionnel »… n’est pas si exceptionnel que cela, puisqu’il revient ! Il est vrai que c’est un problème structurel de Wattrelos, point bas hydrologique de toute la Métropole et que sur Wattrelos, se croisant précisément dans le quartier du Laboureur, les deux collectes d’eaux du versant roubaisien et du versant tourquennois, convergent vers Wattrelos ; et cette accumulation d’eaux, si elle ne sait pas s’écouler, déborde ! Et c’est rageant ! Bien sûr, je pourrai me dire qu’il y a des décennies, ces phénomènes se produisaient déjà : mais est-ce pour autant acceptable ? Non, ni pour les riverains concernés, ni par leurs représentants élus !
J’ai la conviction qu’il faut que la MEL réexamine en profondeur les dogmes de son réseau d’assainissement. Bien sûr, il y a des travaux de prévus. Mais ma conviction est que c’est la trame même de tout le réseau qu’il faut repenser, en tenant compte aussi des « tuyaux » belges, car les eaux de nos voisins aussi viennent chez nous !
Toute l’après-midi, avec Henri Gadaut, superbe 1er Adjoint à la Sécurité, le Directeur Général des Services et les services techniques municipaux, ce ne fut que cellule de crise et interventions sur le terrain. Aidés des services de la MEL, et des entreprises mobilisées, mes gars ont fait un gros boulot ! Bravo à eux. Ce fut un réconfort important pour les personnes inondées, comme je m’en suis rendu compte moi-même sur place rue du Rivage.
Merci aussi aux messages de soutien du Président de la Région, et à la disponibilité personnelle de Bernard Cazeneuve, Ministre de l’Intérieur, que j’ai sollicité immédiatement pour l’état de catastrophe naturelle.
Pour autant, des questions demeurent, et si, à chaque fois on se dit « plus jamais ça », vue la fréquence des dérèglements climatiques, nos villes de surface doivent savoir se mettre en accord avec leurs sous-sols, dimensionnés pour les pluies d’une époque, et qui, d’évidence, ne le sont plus pour notre époque.
Pour l’heure bien sûr, ce sont les plaies qu’il faut soigner. Mais, ensuite, il faudra que « ceux qui savent » révisent leurs paradigmes et leur doctrine, bref leur réseau, pour que nos concitoyens du Laboureur/Sartel, de Wattrelos comme de Roubaix, puissent vivre dans la quiétude que la collectivité publique leur doit.