Ca sent la rentrée ! Ce jeudi, je suis à Paris, en bord de Seine, pour participer à l'Université d'été du Pôle des Réformateurs, aux côtés de mon ami Jean-Marie Le Guen, Secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, et Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon et une quarantaine de parlementaires, plusieurs anciens ministres, et nombre de sympathisants (dont plusieurs camarades du Nord). Au programme, quatre tables rondes consacrées d'abord au risque de dislocation de l'Europe, ensuite à l'émergence d'un nouveau pacte social, à la reconstruction de la démocratie, et enfin à la défense de la République.
A la fin de la matinée, Jean-Marie Le Guen, dans une brève prise de parole, a mis en perspective les enjeux.
D'abord pour la Gauche, où Le Guen distingue "une gauche dans sa diversité, qui veut assumer les responsabilités du pouvoir", et "une autre gauche avec laquelle il y a peu de synthèses possibles, et qui se complait dans l'indignation, la revendication, la protestation". "Nous avons rejeté la gauche collectiviste comme nous rejetons le conservatisme qu'il soit de droite ou de gauche".
Ensuite le Pôle des Réformateurs. "Réformistes, nous sommes responsables, réalistes, nous ne sommes pas dans le déni" ; "nous ne sommes pas la gauche kitsch, qui se cache la vérité".
Enfin, "nous ne sommes pas seulement que le noyau des soutiens à l'action du Président de la République", nous voulons exprimer des exigences :
- "nous croyons qu'il faut que la gauche s'empare du combat républicain : c'est "Eh oh la République qu'il faut faire", pour "anticiper le danger du 1er tour et du 2ème tour de l'élection présidentielle" ;
- "réaffirmer la priorité de la compétitivité, car elle est incontournable. Il n'y aura pas de modèle social à l'avenir s'il n'y a pas une économie de valeur" ;
- "nous voulons la maîtrise des comptes publics, non pas à cause d'exigences européennes, mais parce que la culture des déficits conduit notre peuple à perdre sa souveraineté".
Stigmatisant la division de la gauche de la gauche, le flou de ses projets, Jean-Marie Le Guen a martelé que "nous ne demandons pas la victoire d'une gauche sur les autres, mais qu'elle se rassemble autour du Président de la République" tant les enjeux de l'élection présidentielle sont importants.