Avant que ne s’engage la discussion générale sur le Projet de Loi de Finances pour 2017, la majorité doit faire face à l’Assemblée ce mercredi soir à deux motions de procédure de l’opposition. Pour ma part, j’ai eu à répondre, au nom du groupe socialiste, à la « motion de rejet » présentée par Hervé Mariton (LR).
« Avec ce dernier Budget de la législature, puisque M. Mariton veut parler chiffres et résultats, il faut savoir dresser un bilan comparé des deux quinquennats. Quel est ce bilan ? Je propose de l’examiner à travers quatre thèmes, dans une sorte de « carré vertueux » :
> sur le déficit public. Avec la Droite, il est passé de - 2,5 % du PIB en 2007 à - 5,1% en 2011 ; avec la Gauche, il est revenu à - 2,7 % en 2017 ! Le déficit public se creuse sous la Droite, il s’améliore sous la Gauche !
> sur les prélèvements obligatoires. Ils sont passés de 42,1 % en 2007 à 43,8 % en 2012, avant de passer à 44,5 % : la progression a donc été de 1,7 points de PIB sous la Présidence Sarkozy ; elle a été de 0,7 points sous la Présidence Hollande. La hausse des prélèvements obligatoire a donc été 2,5 fois moindre dans ce quinquennat que sous la Présidence Sarkozy ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le mandat Hollande aura été bien moins rude pour les contribuables que le précédent !
> sur la dette publique. Sur le quinquennat 2007-2012, elle a augmenté de 25,2 points de PIB (soit 617 Mds € de hausse !) ; sur 2012-2017, elle a augmenté de 6,4 points de PIB. La dette publique aura donc augmenté 4 fois moins sous le quinquennat Hollande que sous le quinquennat Sarkozy ! Et surtout, elle s’est enfin stabilisée, et amorce maintenant sa décrue.
> sur la charge de la dette de l’Etat. Les intérêts payés ont coûté à l’Etat 39,6 Mds € en 2007 et 46,3 Mds € en 2012, pour revenir à 42,1 Mds € en 2017. Faisons donc les comptes : sous la Droite, + 7 Mds € de plus pour payer les intérêts de la dette, mais sous la Gauche - 4,2 Mds € : moins de charges d’intérêt payées, ce sont autant d’euros économisés pour financer les priorités.
Dans un contexte global de redressement des comptes, publics et sociaux, ce Budget 2017 ce sont :
- une baisse de l’Impôt sur le Revenu pour les plus bas revenus (150 000 contribuables vont sortir de l’IR !) ;
- une baisse de l’Impôt sur les Sociétés des Pme ;
- une augmentation du CICE pour renforcer les entreprises, l’investissement et l’emploi ;
- un renforcement significatif des moyens pour l’Education, la Sécurité, la Défense et l’Emploi.
Nous aurons donc fait « de bonnes finances pour faire de bonnes politiques » ! Voilà pourquoi la motion de rejet préalable de la Droite est sans fondement, et le groupe Socialiste la rejettera ! »