Ce mercredi après-midi, lors des questions d’actualité, à la demande du groupe socialiste, je pose une question au Secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert sur l'Impôt de Solidarité sur la Fortune :
« Monsieur le Ministre du Budget, la majorité a hier largement adopté la première partie du Projet de loi de finances pour 2017.
Pourquoi ? Parce qu’il répond aux attentes de nos concitoyens et aux besoins de notre économie : baisse d’impôt supplémentaire d’1Md€ sur le revenu, baisse de la CSG pour les retraités, allègement de la fiscalité des PME, ou encore lutte contre des abus sur l’Impôt de solidarité sur la fortune.
Ce ne sont que de bonnes mesures que la Droite n’a cependant pas voté ! Il est vrai que si vous parlez de fiscalité à un candidat à la primaire de la Droite, il vous répond : « Il faut supprimer l’ISF ! ». Pourtant, à Droite, entre 2002 et 2012, ils n’ont pas touché à l’ISF ! C’est dire que ce qu’ils préparent pour après 2017, cela serait plus libéral, plus injuste, pire que sous la présidence Sarkozy ! La Droite de 2017 veut gouverner pour les riches, c’est clair !
Mais, Chers Collègues, comment vont-ils compenser la perte de recettes pour l’Etat ? Qui peut oublier qu’en 2017, le rendement de l’ISF sera de 5.4 milliards d’euros ? Comment l’opposition va expliquer aux Français les plus modestes qu’elle veut supprimer des enseignants, des services publics, ou augmenter la TVA, pour supprimer l’ISF, celui-là même qu’en 1981, lorsque François Mitterrand le créa, on appelait l’Impôt sur les Grandes Fortunes ? Qui ici peut oublier que ce que rapporte l’ISF représente la totalité les budgets de l’Agriculture et de la Culture réunis ?
Monsieur le Ministre, notre majorité de Gauche est fière, elle, d’avoir maintenu cet impôt juste, d’avoir augmenté la progressivité de son barème, et lutté contre l’optimisation fiscale ! L’ISF est un marqueur clé de la justice fiscale et de la cohésion de notre beau pays. Il permet simplement à ceux qui ont beaucoup, de participer davantage aux services collectifs que ceux qui ont peu ! Cette justice-là, Chers Collègues, n’est-ce pas cela, la République ?
Monsieur le Ministre, le Gouvernement va-t-il résister à la démagogie fiscale de l’opposition ? »