Ce dimanche matin, Manuel Valls est à Liévin. Liévin ville minière, ville où bat le cœur de la gauche et le souvenir de la visite de François Mitterrand dans ce même Hôtel de Ville en décembre 1994 (j'y étais !) à quelques mois de la fin de son mandat. Ce sont plus de 400 personnes qui accueillent sous les applaudissements Manuel, que j'accompagne aux côtés de plusieurs élus du Pas de Calais, et des ministres Patrick Kanner et Pascale Boistard.
Après les discours combatifs du Maire de Liévin et du Président du Conseil Départemental, Manuel Valls commencera son discours, évidemment, en saluant les élus et par un hommage appuyé au souvenir de François Mitterrand, mais aussi au monde minier "qui a sculpté les paysages de cette région". Il se dit venu saluer "le monde du labeur", et parler de "dignité, d'emploi, de travail, d'entreprises, d'industrie".
Trois grands thèmes dans son intervention :
D'abord l'enjeu de l'élection présidentielle : "je ne veux pas que le peuple de gauche se retrouve à choisir entre une droite dure, conservatrice, et l'extrême-droite qui ruinerait le pays. Ce serait un scénario catastrophe ! Je ne veux pas revivre 2002."
"Alors je pose cette question : est-ce que nous voulons gagner ou pas ?" "Nous devons sonner le rappel, aller au combat ! Je veux que la gauche remporte cette élection présidentielle. Et c'est pour cela qu'on doit réussir cette primaire".
"Il faut des choix clairs". Cette primaire ce sont 3 choix qui s'offrent aux Français : "l'impasse, le retour en arrière, et le chemin du progrès social !"
Ensuite, le projet présenté : quel est son but ? "Je ne veux pas que dans un monde en pleine ébullition, notre nation s'affaiblisse, que les perspectives pour chacun se referment chaque jour un peu plus. Je refuse le fatalisme, l'impuissance, le tous contre tous du populisme".
Il déclinera ensuite chacun des grands thèmes de son projet : "Une République forte, une France juste" : l'Europe, la protection des Français, la laïcité, le modèle social et de santé, l'emploi et le pouvoir d'achat.
Enfin, il invite à "réinventer la gauche", c'est-à-dire "la protection, le progrès, la justice sociale, la République, une République qui protège, une France plus juste", avant de conclure, sous les applaudissements, et avant la Marseillaise : "Voilà où je veux vous emmener !".