C’est fait ! Ce dimanche soir à la salle Salengro, cela faisait plusieurs heures qu’avec les informations via les réseaux sociaux des votes aux Etats-Unis, dans les Dom-Tom, ou des résultats des sondages « sortie des urnes », la peur d’un scrutin serré s’était dissipée, et que non seulement la promesse d’une victoire s’annonçait, et qu'en plus cette victoire serait nette ! Au final, ce sera 66,1 % ! Une victoire plus large bien sûr que celles de F. Mitterrand en 1981, ou en 1988, ou de F. Hollande en 2012, et qui plus est contre l’extrême-droite.
De plus, un peu avant 20 heures, je vois que le bureau de vote que je préside (n°1), donne plus de 57 % à Macron, et je comprends vite que sur ma ville, il sera devant Marine Le Pen, et de surcroît avec un score un peu meilleur (51,5 %) que celui du 2nd tour des Départementales (51,2 %) de mars 2015 contre les candidats FN. Ouf, et tant mieux !
Car pas question de bouder ma joie devant l’élection d’Emmanuel Macron ! Par conviction, parce qu’il était le meilleur candidat de cette élection présidentielle, le plus sérieux, le plus responsable, celui dont le programme correspond le plus aux défis de la France actuelle. Par respect pour le chemin qu’il a parcouru depuis un an : peu y croyaient ; moi, oui ! Par amitié aussi, car l’homme n’est pas que brillant, il est attachant et humain. Oui, ce dimanche soir, c’est sa victoire, et il peut en être fier. Je le suis de lui, et pour lui.
Cette élection d’un président jeune, de 39 ans, a une forte portée politique : elle va rayonner en Europe et dans le monde. Elle surprend, elle intrigue, elle bouscule. La comparaison avec Kennedy se fera vite, je pense ! Le phénomène politique et médiatique est comparable, me semble-t-il. L’image de la France va s’en trouver changée. La vie politique française aussi, n’en doutons pas.
Je suis ce dimanche soir d’autant plus satisfait que, dès l’été dernier, j’avais dit à mes proches que c’était lui qui était la meilleure chance de gagner l’élection présidentielle, et même qu’il allait la gagner ! Que n’ai-je-entendu lorsqu’Emmanuel a été mon invité d’honneur aux Berlouffes en septembre 2016 ? Même certains de mes proches ont douté, parfois critiqué : pourtant, mon intuition était juste !
Car j’avais bien compris qu’Emmanuel Macron était la réponse aux défis du moment, loin des programmes économiques aventureux de Mélenchon ou de Le Pen.
D’abord parce que, sans doute comme lui, je sentais monter dans le pays une volonté de renouveau, de changement, une forme de défiance vis-à-vis des partis traditionnels, et notamment des deux grands partis du gouvernement, et de leurs responsables. Cette volonté s’est exprimée dans les primaires, à droite puis à gauche : les grandes figures connues ont été sèchement battues.
Je redoutais que cette volonté de changement ne se traduise par un vote Le Pen massif, pour « renverser la table », pour « essayer autre chose, après avoir essayé la droite et la gauche ». Emmanuel Macron, par sa stratégie « ni droite, ni gauche », a su capter un changement à son profit électoral ! C’est ce qui a fait sa force : tant mieux, il aura réussi à faire éviter le pire à notre démocratie.
Par ailleurs, justement, ce que je sens depuis un moment, c’est que les Français sont las des alternances gauche/droite : ces victoires électorales « contre l’autre », où pendant 5 ans on détruit tout ce que les prédécesseurs ont fait ; depuis 30 ans, la vie politique de ce pays, c’est largement ça ! Alors qu’il y a des défis importants à affronter (économiques, financiers, climatiques, migratoires, de sécurité et de défense) et que, franchement, les Français attendent de leurs hommes politiques qu’ils affrontent les problèmes et qu’ils trouvent les solutions pour améliorer la situation ! C’est le discours, et je crois la pensée profonde, d’Emmanuel Macron. Je les partage.
Voilà pourquoi, moi socialiste et homme de gauche, j’ai voté pour Emmanuel Macron : tout simplement, parce que j’y crois !