Longue journée que ce dimanche électoral. Longue parce que, ça y est, ce 1er tour amorce concrètement le processus de ma succession comme Député de la 8e circonscription : dans dix jours, après cette vie intense le jour, la nuit, ces week-ends inexistants, ces votes solennels aux présences indispensables, ces réunions de Commission interminables, ces sessions extraordinaires qui se prolongent et qui commencent de plus en plus tôt, pour moi ce sera fini.
Longue journée aussi parce que, même si celle de 2012 avait été riche en trahisons, croche-pieds et mauvais coups, la campagne électorale de 2017, même si elle ne me concernait pas personnellement comme candidat, n’en aura pas été moins tendue, et malheureusement trop inclusive d’erreurs d’analyses politiques pour certains, qui auront conduits à des prises de risques inconsidérées, des reniements, et des dégradations de relations personnelles qui jamais n’auraient dû être altérées s’il n’y avait eu ces mauvais jugements (sur les situations locales, les personnes, et le contexte politique).
Longue journée enfin, parce que la Présidentielle avait affiché des résultats, et donc des rapports de force électoraux potentiels, très tranchés, et qui, a priori, pouvait rendre difficile – surtout avec des candidatures parallèles issues du même potentiel électoral – la réussite de la candidate que je soutiens. Fort heureusement, à dire vrai, les résultats furent très proches de mes pronostics électoraux, tant à Roubaix qu’à Wattrelos. J’y songeais en descendant les marches de l’Hôtel de ville de Roubaix, aux côtés du maire qui allait proclamer les résultats (photo).
Au final, en tête sur Wattrelos et sur Roubaix, Catherine Osson à 28,9 % sur la circonscription devance nettement la candidate du Front National (22,0 %), et celui de la France Insoumise (19,6 %). Ce faisant :
> elle réalise le même résultat qu’au 1er tour des Départementales de mars 2015 sur Wattrelos (30,9 %, au lieu de 31,5 % en mars 2015), pour un nombre de voix très proche (3 295, au lieu de 3 406 en mars 2015). La différence, c’est qu’en mars 2015, les candidats FN avaient alors réussi 4 980 voix, mais ce dimanche 11 juin, 3 074 voix ;
> pour la 1ère fois depuis bien des élections, un candidat autre que le maire fait mieux que le score du Front National à Wattrelos ;
> compte-tenu de la participation en repli, Catherine Osson réalise des pourcentages supérieurs sur les deux villes à ceux d’Emmanuel Macron au 1er tour de la Présidentielle (alors 20,6 % à Roubaix, et 20,1 % à Wattrelos).
Catherine, par ces résultats, conforte la légitimité de sa candidature ; l’objectif d’un renouvellement, d’un rajeunissement et d’une féminisation a été compris par les électeurs ; j’en suis plutôt fier. Car, à ce que je lis dans les journaux sur bon nombre de mes collègues députés sortants, peu de députés auront réussi à assurer leur succession. Le 2e tour doit maintenant donner toute sa force à sa candidature, pour éviter que Roubaix et Wattrelos n’aient un Député FN, et qu’au contraire nos villes aient une représentante solide, aux qualités humaines et techniques reconnues, compétente, et qui saura, j’en suis sûr, faire honneur aux électeurs roubaisiens et wattrelosiens.