> Rencontrant la presse ce matin, je suis encore dans l’émotion car je sors de funérailles, mais je suis surtout un maire très ému du drame qu’a connu notre ville sœur voisine, Mouscron, et de l’assassinat de mon collègue bourgmestre et ami, Alfred Gadenne. Comment ne pas l’être face à l’horreur du crime, à la gentillesse et la disponibilité unanimement reconnue de la victime, et à l’incompréhension de la motivation du coupable : dans ce qui serait lié à une question de personnel dans les services communaux, avec la taille de la ville, il n’est même pas impossible que le maire / bourgmestre n’ait jamais entendu parler du contrat en cause (ce sont des questions qui relèvent de l’organisation des services, donc du Directeur Général !). Triste, très triste et douloureux évènement qui nécessairement réinterroge celui qui exerce une fonction comme la mienne.
> Hors ce drame, en cette rentrée, je suis plutôt un maire détendu, à titre personnel. Cet été, même si bien sûr avec le rythme électoral intense j’ai fait quelques pauses, j’ai été présent et actif dans ma ville : fêtes nationale, du Plouys et du Touquet, Centres Aérés, Visite des chantiers, Raid’Louffes, Berlouffes, le lourd week-end des Journées du patrimoine…
Mais je suis surtout détendu car, en cette rentrée, à quelques jours de la rentrée parlementaire, je n’y serai pas ! Et j’avoue goûter le souffle d’une certaine liberté retrouvée. La liberté d’un aller-retour à la mer en quelques heures, sur le côte belge, y prendre un verre et une glace, sans dossiers, sans être pressé, respirer : cela faisait plus de 30 ans que je n’avais pas fait cela ! Avoir moins de pression aussi, ne plus devoir prendre ces TGV 2 fois par jour (souvent davantage), ces séances de nuit où l’on va se coucher à 2 heures, pour être dans le TGV à 6 h 30 et en mairie dès 8 heures, avant de repartir le soir pour une nouvelle séance de nuit…
Et je suis détendu aussi, car disons-le, je suis heureux d’avoir réussi ma succession. Elle était la meilleure possible, et elle est conforme aux valeurs que je porte. Avec Catherine pour Députée, j’ai réussi la féminisation, le rajeunissement, et elle a bien trouvé sa place à l’Assemblée, étant même affectée à la (belle) Commission des Finances ; et grâce à sa démission, Soraya, une autre femme, quadra aussi, et qui plus est issue de ce qu’on appelle la diversité (et de ce que je préfère appeler la réussite républicaine), une proche également, devient Conseillère Départementale de Roubaix-Wattrelos. Qui taxera encore Dominique Baert de ringard et de raciste ?
> En cette rentrée, je suis aussi serein, notamment au regard du travail de la municipalité. Cet automne apporte les fruits du travail accompli.
Au Touquet, la salle de sport Saint-Ghislain sera ouverte en octobre ; côté éducation la rentrée, malgré le passage à la semaine de 4 jours, s’est bien déroulée, et les travaux du self à Anatole-France s’engagent ; le marché du Centre a pu se relocaliser ; côté urbanisme, le visage du nouveau Centre-ville est connu, le chantier de la résidence-seniors s’ouvre avant la fin de l’année, et celui du nouveau bassin suivra, en lien avec la refonte du réseau d’assainissement ; des programmes de logements sortent de terre (SIA, clos du Moulin, la Paloma) ; on finalise le Foyer pour autistes qui ouvrira en janvier 2018 ; une partie importante de la voie Tourcoing-Beaulieu a été ouverte, et la suite est annoncée ; les animations ne manquent pas (Semaine Bleue, festival BD, allumoirs, Salon du Commerce), et les Conseils citoyens lancent leur première manifestation aux Villas.
Serein ne veut pas dire que je lève la tête du guidon, car il reste à lancer et financer la réfection de la salle Victor Provo (cela passe au prochain Conseil de la MEL) ou les travaux d’accessibilité des clubs du Nouvel Age. Et j’ai aussi à l’esprit que je dois trouver les financements pour le terrain synthétique du Crétinier, et la réfection de la toiture de l’école Jean-Macé.