Aux portes du CSE, ce 1er Mai, les médaillés du Travail et leurs proches sont accueillis par le Conseil Municipal des Enfants, qui vend du muguet au profit de Ludopital. Le ton de la solidarité est donné pour cette manifestation « traditionnelle, historique », et « fondamentale pour notre municipalité ».
126 médaillés du travail, vermeil, argent, or ou grand or, pour cette promotion, dont les deux tiers étaient présents à la cérémonie par laquelle je leur ai épinglé leur médaille, avant de leur remettre leur diplôme, et qu’à l’autre bout de la scène, la députée leur offre un brin de muguet porte-bonheur.
A ceux dont l’heure de la retraite a sonné ou va sonner, je leur souhaite « heureuse et longue », car ils l’ont bien mérité. Et pour ceux pour qui cette médaille n’est « qu’une étape », mes vœux les accompagnent pour la suite de leur carrière.
Mais pour l’heure, ce matin, félicitations à tous nos médaillés, car cette médaille, comme j’aime à le dire, est « la médaille du Mérite des travailleurs », et « la plus belle et la plus noble des médailles »; c’est le récit de leur vie, et « cela mérite respect et reconnaissance ».
J’ai centré mon propos sur le fait que ce 1er mai 2018 se déroule dans un triple contexte :
Ø « celui d’une référence historique » : 50 ans après mai 1968, en ce printemps social, « certains veulent y faire référence, et s’y croire encore », « sauf que 2018 n’est pas 1968 » ! Les différences entre 1968 et 2018 sont majeures sur les plans du travail, social, et de la comparaison des deux sociétés.
Ø le fait que depuis 1968 le monde a changé, et les relations sociales ne peuvent que changer également. Il faut en tenir compte, y compris dans les réformes à entreprendre. Comme je l’ai dit : «Ceux qui refusent de voir la réalité, qui continuent de regarder le monde d'aujourd'hui et d'imaginer celui de demain avec leurs lunettes d'hier ne peuvent pas être efficaces ! Leurs solutions sont des solutions du passé, pas des projets d'avenir »
Voilà pourquoi pour ma part, comme je l’ai dit « si j’avais été Député, j’aurais voté sans réserve la ratification des ordonnances pour le renforcement du dialogue social, elles vont dans le sens de cette "social-démocratie" que je ne cesse d'espérer, qui donne plus de responsabilités aux partenaires sociaux dans l'entreprise ».
Ø enfin, celui d’une situation qui permet d’être, en même temps, plus optimiste et plus préoccupé que jamais. Optimiste, oui je le suis nationalement au vu de l’évolution économique, des créations d’emplois et de la baisse du chômage, et j’y suis enclin localement avec les gros projets qui s’annoncent sur la Lainière et sur l’ancien site de La Redoute.
Mais, en ce 1er mai, le message essentiel c’est que, par-delà « les grèves clientélistes ou catégorielles qui m’énervent car elles sont à côté de la plaque », la mobilisation essentielle devrait porter sur le chômage de longue durée, « véritable apartheid social » « qui s’est installé dans notre pays, et ici aussi ».
J’ai conclu mon propos par une citation de Jean Jaurès qui, en 1903, écrivait «Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire, c'est de ne pas faire écho aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques ». De ceux-là, je ne serai jamais !
Pour lire mon discours, cliquer ci-dessous !