Le monde, la France, nos villes traversent une crise sanitaire sans précédent depuis la 2nde guerre mondiale.
De fait, des dispositions ont été prises par nos autorités : en France, un confinement a été décrété depuis la mi-mars. C’est le cas aussi en Belgique, laquelle de surcroît a fermé ses frontières et l’a fait symboliquement avec des blocs de béton. Chaque soir, de surcroît les journaux télévisés égrènent la terrible et triste comptabilité du nombre de morts que cette épidémie a provoqué, en France et dans le monde. Cela crée un climat anxiogène qui inquiète et fait légitiment peur à beaucoup, notamment à nos plus âgés.
Pourtant, il faut savoir garder son calme et la tête froide, et ne céder ni à la psychose, ni à quelque panique que ce soit. Deux informations-clés sont en effet à avoir à l’esprit :
- D’abord la crise va durer : sans doute jusqu’à l’été, voire l’hiver 2021. C’est vers cette date, au mieux, que le monde disposera sans doute des vaccins et remèdes pour éradiquer ce virus, pas avant. Jusque-là, il faudra s’habituer à vivre avec lui, dans sa vie professionnelle et dans sa vie personnelle. Ce qui imposera des règles sanitaires, des pratiques nouvelles à respecter. Le 11 mai, on ne retrouve pas la liberté de tout faire, on entre dans une autre étape, mais le virus n’aura pas disparu ni du pays, ni de la ville ;
- Wattrelos n’est, grâce au ciel, pas dans le cœur de la pandémie. La réalité des chiffres est importante : si en 2019, sur les 2 mois de mars-avril, ont été enregistrés 72 décès, il « n’y a » eu que 61 décès sur les 2 mois de mars-avril 2020 (soit 15 % de décès de moins en 2020 qu’en 2019 !) : rappelons qu’il y avait eu, par exemple, 65 décès en 2015 et 68 en 2016. En d’autres termes, le confinement, ça marche !
Certes cela n’est pas facile chaque jour à vivre, car sans ami(e)s, sans soutien, sans sa famille à rencontrer, la vie sociale est à zéro. De plus, dans nos EHPAD ou dans nos Résidences Autonomie, des protocoles sanitaires très stricts, énoncés par l’Autorité Régionale de Santé sont en vigueur. Mais ces règles sont utiles à chacun et à tous, car elles nous préservent, et préservent les autres.
A partir du 11 mai, nous allons entrer dans la phase de déconfinement. Cela ne veut pas dire que tout va recommencer comme avant. Cela signifie simplement que pour sortir il n'y aura plus besoin d'autorisation de déplacement, et que progressivement les commerces vont rouvrir. Mais partout les gestes barrière et de distanciation vont demeurer.
Après s'être battue pour conserver les marchés hebdomadaires du Centre, de Beaulieu et du Laboureur, avoir organisé la poursuite de certains services municipaux essentiels, et notamment une gestion plus sécurisée encore des Résidences Autonomie, avoir renforcé la veille sociale aux plus démunis, maintenu l'aide à domicile aux ainés, doublé les repas à domicile des ainés (450 chaque jour, au lieu de 250 avant le confinement), accru le service d'aide aux courses, la ville s'est mobilisée sur une rentrée scolaire à mettre en place après le déconfinement : les écoles élémentaires rentreront progressivement après le 18 mai, les maternelles ne rentreront qu'en septembre.
Dans la fourniture des masques, c'est la même chose : il faut travailler en profondeur et ne pas confondre urgence et précipitation.
La ville a une quadruple mission : accompagner les personnels soignants et médico-sociaux, de notre Centre Hospitalier, de l'EHPAD et des Résidences Autonomie ; accompagner ses agents qui, pour les services municipaux qui travaillent en contact de la population doivent être dotés des moyens de préserver leur santé et celle des personnes qu'ils peuvent être amenés à rencontrer ; créer les conditions sanitaires les plus saines possibles pour la rentrée scolaire progressive après le 18 mai (et donc approvisionner personnels enseignants et d'accompagnement de l'école, et les enfants les plus grands) ; enfin aider la population qui va se déconfiner à accéder dans de bonnes conditions à des masques sécurisants. Déjà ces derniers peuvent être achetés et le seront auprès des buralistes, de la grande distribution, et nombre d'associations et de couturières volontaires en fabriquent. D'ailleurs, mobilisés, les Ateliers de Coupe et Couture ont fabriqué plusieurs milliers de masques, remis chaque semaine aux personnels du Centre Hospitalier, du Hameau du Bel Age, et de nos résidences pour aînés.
Mais nous voulons aller plus loin : la Région va fournir un masque à chaque habitant (que la commune aura la mission de distribuer). La ville de Wattrelos a commandé 45 000 masques "grand public" (lavables, aux normes labellisées de la Direction Générale de l'Armement, ajustables par cordon et donc confortables, et surtout livrables). Chaque Wattrelosien aura donc au moins deux masques. La distribution s'étalera sur 3 semaines, du 11 mai jusqu'au début juin : en termes d'organisation, servir 42 000 habitants, (et donc frapper à 18 500 portes !) n'est pas simple, mais c'est notre volonté.
Portez-vous bien. Prenez soin de vous.