En politique, moi je crois que les mots que l'on prononce ou que l'on écrit ont leur importance. Ainsi, quand je lis qu'un candidat dit "je m'engage personnellement", c'est fort !
Dans ce domaine, j’attendais bien mieux de mon adversaire UMP.
Je l’ai entendu dire et je l’ai lu dans l'un de ses tracts (c'est même la seule mesure "locale" qu'il propose) : il s'engage personnellement, d’ici le 1er janvier 2008 (c’est-à-dire dans moins de 6 mois), à trouver un boulot ou une formation rémunérée à chaque jeune de moins de 25 ans en demande d’emploi dans la circonscription.
Je fulmine !
Lors du débat qui nous a opposés (voir l'un des messages précédents de ce blog), je lui ai demandé – trois fois – s'il savait combien cela représente de jeunes dans nos villes. Il a été incapable de me le dire ! Moi, je le savais – parce que je connais parfaitement notre circonscription – alors je le lui ai dit : il y a 2400 jeunes de moins de 25 ans, demandeurs d'emploi, dans nos quatre villes. Et il proclame qu'il fera disparaître ces 2400 chômeurs en moins de 6 mois ? Sait-il que cela représente deux fois et demie l’installation de Toyota à Valenciennes !
Non, Monsieur : on n’a pas le droit de promettre n'importe quoi à ce point ! On n'a pas le droit de semer tant d’espérance quand on sait pertinemment que celle-ci sera inévitablement transformée en désespérance dans 6 mois ! Tenir de tels propos, c’est irresponsable !
Deuxième énormité : je lis dans la presse locale ce matin – je vous fais grâce des attaques personnelles et du dénigrement des villes de Roubaix et Wattrelos – que mon adversaire UMP se targe d’avoir obtenu, par le passé, un IRM pour l’hôpital de Wattrelos.
Pour réponse, je me contenterai de vous donner copie du communiqué de presse du personnel du service d’Imagerie médicale du Centre hospitalier de Wattrelos qui m’est parvenu dans la journée :
« Le personnel du service d’Imagerie médicale du Centre hospitalier de Wattrelos s’étonne d’avoir eu un appareil IRM dont il n’a jamais vu la couleur ! Il faudrait revoir les dossiers avant d’affirmer une telle contre-vérité ».
Eh oui : en politique aussi les mots ont leur importance. Halte à la supercherie !