Ce matin, les traditionnelles cérémonies de la commémoration du 11 novembre 1918 commencent par un dépôt de gerbe au cimetière du Crétinier, puis au monument aux morts du centre. Les allées ont été refaites cette année, et le nombre important d’enfants et de parents qui entourent porte-drapeaux, élus et anciens combattants rehaussent l’importance et la solennité du moment.
Après la lecture de deux poèmes, les enfants des écoles Jean-Macé, Pierre-Curie et Lacordaire chantent ensemble La Marseillaise. Emouvant.
Dans mon discours, j’insiste sur le lourd tribu humain que la France a payé pendant la première guerre mondiale, une guerre dont les soldats connurent l’horreur dans les tranchées, comme le raconte Roland Dorgelès dans Les croix de bois. Comme le soulignait le 7 novembre dernier le Président de la République, les leçons de la der des ders restent à méditer car elles sont encore d’une brûlante actualité. « Là où il y a injustice criante, contraste entre richesse opulente et pauvreté déprimante, il y aura tensions, rancœurs, jalousies, haines et donc risques de conflits. »
Nous « filles et fils de la paix », avons le devoir de « rejeter l’injustice, rejeter toute forme d’idéologie totalitaire d’où ne peut surgir que le malheur des hommes, refuser les vieux démons du chacun pour soi » et plaider pour « une Europe de la paix et solidaire » car telle était « l’espérance qu’en lettres d’honneur nos soldats de 14-18 ont écrite par leurs souffrances et leurs sacrifices ». « L’Europe réconciliée est la réponse qu’ils attendaient de nous » écrit François Mitterrand en 1988.
C’est, comme le disent les paroles d’une chanson canadienne, c’est à nos jeunes « de porter l’oriflamme / et de garder au fond de l’âme / le goût de vivre en liberté / Acceptez le défi, sinon / les coquelicots se faneront. »
Honneur à nos disparus et espérance, c’est le message de La Marseillaise et de l’hymne européen, interprétés ensuite par l’Union musicale.
Pendant le banquet républicain qui a suivi j’ai mis à l’honneur, en leur remettant la médaille de la Ville de Wattrelos pour les remercier de leur fidélité et de leur dévouement, nos quatre porte-drapeaux : Christian Laby (ACPG), Vincenzo Arnone (Fraternelle des combattants), Jean-Pierre Stevens (FNACA), et Jean-Pierre Vercruysse (Union musicale). Ils le méritent bien car c’est par eux que nos couleurs de France sont de toutes nos manifestations commémoratives wattrelosiennes. Merci à eux, pour la République, pour la France et pour Wattrelos !
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