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  • : Blog de dominique Baert
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20 décembre 2007 4 20 /12 /décembre /2007 09:34
Dans quelques jours, chacun souhaitera la bonne année à sa famille, à ses amis, à ses collègues, en se souhaitant à lui-même aussi sans doute que 2008 soit une bonne année… meilleure que 2007 !
 
Patatras, voilà qu’à la veille des vacances scolaires de Noël (est-ce un hasard ?), l’INSEE vient troubler les préparatifs des fêtes et obscurcir l’horizon avec la publication d’une « note de conjoncture » pas vraiment favorable ! Comment ?
 
D’abord, en confirmant une prévision de croissance économique de 1,9% (au mieux) en 2007, ce qui, c’est vrai, n’est pas très positif au regard de ce que sont respectivement la croissance mondiale et celle des autres pays de la zone euro.
 
Ensuite, et surtout, pour ses prévisions sur le pouvoir d’achat. Ainsi, si celui-ci a pu croître de + 3,3 % (emplois créés, prime pour l’emploi augmentée, baisse d’impôt), l’INSEE est catégorique : pour 2008, malgré les 10 milliards dépensés par le Gouvernement sur la loi TEPA cet été, et le déblocage anticipé de la participation, le pouvoir d’achat ralentirait à + 1,2 % en rythme annuel ! C’est que l’INSEE craint un net regain d’inflation (en février, son rythme annuel pourrait être de + 2,8 % !).
 
Du coup, pour pouvoir continuer à dépenser et à consommer, les ménages puiseraient dans leur épargne ! Ce n’est pas en 2008 que les ménages vont dépenser plus parce qu’ils auraient gagné plus !
 
D’autant moins que si, par insuffisance de pouvoir d’achat, la consommation risque de ne pas bien se tenir en 2008, les autres « moteurs » de la croissance ne seront pas davantage dynamiques :
 
-         l’investissement devrait fléchir (à cause du ralentissement de la demande des ménages et de la hausse des taux d’intérêt) ;
 
-         le commerce extérieur resterait très négatif (les importations vont progresser plus rapidement que les exportations) avec, comme en 2007, une contribution négative de - 0,3 points de croissance.
 
Tout cela n’est pas, c’est le moins que l’on puisse écrire, très favorable ni pour l’économie française ni pour les Français, alors que nul ne peut être certain que la crise bancaire internationale n’aura pas encore demain des conséquences, et que les déficits publics de l’Etat et de la Sécurité sociale restent colossaux !
 
Au fait, Monsieur Sarkozy avant son élection n’avait-il pas promis un « choc de croissance » grâce à un « choc de confiance » ?


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