9 février 2008
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10:15
Avant hier soir, j’ai en effet participé, en soutien à la liste que conduit Fabienne LEPERS à Hem, à une réunion publique centrée autour de deux thèmes, le pouvoir d’achat et la sécurité.
Il me revenait d’intervenir sur le premier (cf. mon blog du 6 février), laissant le second à l'une de mes vraies grands amies, Marylise LEBRANCHU, ancienne ministre du Commerce et de l’Artisanat, puis ministre de la Justice, Garde des Sceaux de Lionel JOSPIN.
C’est une vraie copine, une femme politique qui dans ses ministères hier ou comme militante fait honneur à la politique ! Elle a centré son propos sur la « violence » et pointé un comportement qui n’est pas apaisant : celui du Président de la République !
Il génère en effet une violence de la déception : déception face à toutes les annonces faites lors de sa campagne et non satisfaites en 9 mois de présidence !
A l'exception, certes, de la délinquance routière : le nombre de tués sur nos routes a baissé. C’est tant mieux. Et du fait de meilleures protections et de systèmes de surveillance, le nombre de vols (voitures, téléphones portables, cambriolages) a baissé également. Si ces évolutions sont positives, reconnaissons qu’elles ne sont pas dues qu’à Sarkozy !
En revanche le nombre d’agressions est en hausse : les atteintes aux personnes ont augmenté de 20 % ! Et que fait-on de ces petits délinquants, que l’on envoie systématiquement en prison alors qu’il faut leur faire reconnaître que la loi doit être respectée? Est-ce là la seule solution ? Car souvent, celui qui commet une infraction car il a "la rage" a "la haine" quand il ressort de prison ! En prison, les barrières tombent. Le propos de Marylise Lebranchu était fort de vérité et ô combien juste.
En revanche le nombre d’agressions est en hausse : les atteintes aux personnes ont augmenté de 20 % ! Et que fait-on de ces petits délinquants, que l’on envoie systématiquement en prison alors qu’il faut leur faire reconnaître que la loi doit être respectée? Est-ce là la seule solution ? Car souvent, celui qui commet une infraction car il a "la rage" a "la haine" quand il ressort de prison ! En prison, les barrières tombent. Le propos de Marylise Lebranchu était fort de vérité et ô combien juste.
Depuis 2002 et la fin de la police de proximité, on assiste à de nouvelles formes d’incivilités. Elles touchent les personnes qui habitent les logements sociaux, les personnes âgées ou ceux ayant de petites retraites. Car la politique du Gouvernement, c’est aider ceux qui ont le plus et abandonner ceux qui ont le moins ; sans progrès social, il n’y aura pas de victoire sur la délinquance. Nous n’avons pas le droit, nous, à gauche, de ne rien faire.
Emprisonner à tour de bras, c’est facile, mais il faut également prévoir le retour, ce qui suppose que « l’espace public ne soit pas vide ». Et c’est bien là l’un des sujets cruciaux. La situation est d’autant plus grave que les associations et les villes perdent de leurs moyens. Nous devons dénoncer la Droite, celle qui tient un discours sur la sécurité et qui enlève les moyens pour agir ! Et être de gauche, sur ce thème de la sécurité, ce n’est pas être laxiste. Nous sommes respectueux du Droit et nous avons des principes.
Enfin, Marylise Lebranchu a esquissé une comparaison entre la dérive actuelle de la France et la situation des Etats-Unis. Une société dans laquelle règne l’injustice et la violence. Elle craint que la France ne finisse par ressembler complètement à ce pays. Car, estime-t-elle, notre société française, pour être apaisée, doit être « équilibrée ».
Ce que la Gauche porte, c’est l’envie d’être ensemble, l’envie de vivre ensemble.