Le 1er Mai ne sera jamais à Wattrelos une date comme une autre. Parce que sur une terre qui s'identifie tant au travail de celles et ceux qui y ont vécu et y vivent encore, il n'est pas possible que la Fête du Travail, et donc des travailleurs, soit une journée anodine. Certes, sans doute, pour certains plus jeunes, au travail ou en scolarité, la vertu de ce jour est d'être chômé, et donc de repos. Mais le plus grand nombre sait bien l'histoire de cette date, son contenu et sa portée symbolique, et ce qu'elle signifie partout sur la planète.
C'est précisément par un rappel de cette histoire du 1er Mai que j'accueille, dans mon discours, les 196 récipiendaires à qui j'épingle ce matin au centre socio-éducatif, la médaille du travail pour 20, 30, 35 ou 40 ans de labeur. Tous ensemble, ils représentent 5 790 années de travail ! Respect...
Mais le cœur de mon intervention, je le consacre au triste et douloureux constat de ce qui frappe actuellement et durement le monde du travail. La crise a bien sûr accéléré la pression. D'autant qu'elle se double d'un accroissement des injustices, notamment fiscales, qui rendent la situation non seulement insupportable, mais inacceptable.
Le travail, le salariat sont sévèrement attaqués depuis plusieurs années. C'est vrai par un accès au travail remis en cause... avec un chômage qui ne cesse de s'accroître. C'est vrai des revenus et du pouvoir d'achat parfois si dramatiquement amputé que dans notre société se développent "des travailleurs pauvres". C'est vrai aussi en matière de retraite, où les droits acquis sont remis en cause, et pour la jeunesse dont l'horizon, personnel et professionnel, ne cesse de s'obscurcir.
Voilà pourquoi, il est urgent de changer de stratégie économique et sociale. Même en période de crise – et je dirais même : surtout en période de crise – il est fondamental d'affirmer des valeurs et des choix politiques clairs et humanistes.
L'argent, la confusion des genres, la réussite qui n'est pas forcément le mérite, ne peuvent servir d'horizon ! Alors que notre société devrait être solidaire, jamais elle n'a autant cultivé l'injustice !
C'est en ce sens que la Gauche et les socialistes ont la responsabilité de porter, de promouvoir, une "ambition crédible" pour le changement. Elle se construit au niveau national ; avec mon équipe municipale, je m'efforce de la conduire aussi au niveau local, année après année, pour reconstruire un tissu économique à notre ville si durement éprouvée par l'effondrement de l'industrie textile et donc redessiner un avenir et une espérance sociale.
Tel est le sens du discours que j'ai prononcé ce matin ; en invitant chaque médaillé à être fier de sa médaille, car c'est son travail, sa vie !
Pour lire mon discours,cliquez ici.