Au début du siècle précédent, en l’espace de trente ans, Wattrelos aura vécu huit longues années d’occupation allemande.
La première fut évidemment de 1914 à 1918. Elle aura été très pénible. La recherche de produits de première nécessité, le froid, la faim, les brimades ont été le lot quotidien d’une population composée essentiellement de femmes, de vieillards et d’enfants endeuillés, de familles séparées vivant dans l’ignorance du sort de leurs proches et entièrement coupées d’une France restée libre.
Si la deuxième occupation, de 1940 à 1944, fut peut-être un peu moins difficile du point de vue des préoccupations de vie quotidienne, elle fut moralement plus pesante. Wattrelos, occupée quatre ans durant, aura connu la peur, l’angoisse, les privations, les mauvais traitements, les arrestations, l’humiliation.
Pour combattre l’ennemi, refuser l’occupation, des hommes et des femmes entrèrent en résistance. Ils endurèrent la clandestinité, les tortures, la souffrance, la mort pour que nous, femmes et hommes du XXe siècle, nous vivions libres et en paix.
C’est pour nous souvenir de ces Wattrelosiens vaillants et courageux, pour nous souvenir de leur mobilisation pour la Résistance et de leur sacrifice, pour nous souvenir aussi de notre libération par les troupes britanniques, il y a exactement 70 ans aujourd’hui, que ce soir, entouré des élus du conseil municipal et des sociétés patriotiques, j’ai déposé une gerbe aux monuments aux morts aux cimetières du Crétinier et du Centre, avant de passer en revue avec respect les tombes françaises et des soldats britanniques morts pour notre libération.
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