Evidemment, proximité de la fête nationale et de la venue de Sheila à Wattrelos obligent, je ne peux que commencer mon propos par le fameux « mais oui, mais oui, l'école est finie » !
Cela fait sourire l’assistance ; cela nous place surtout dans un climat de convivialité et de complicité que je souhaite pour cette réception.
Car à Wattrelos, Municipalité et monde enseignant sont en coproduction éducative. Je le sais, et je leur dis : le métier d’enseignant est un beau métier, un métier aussi dur que passionnant, aussi pressant qu'exigeant, aussi utile qu'indispensable, aussi indépendant d’un point de vue pédagogique que contraint par les règlements ou par les difficultés sociales que vivent les familles des quartiers qui entourent nos écoles.
C’est surtout un métier où l’on doit concilier l’humilité comme la ténacité, le respect comme l’ouverture, le civisme comme l’humanisme, pour tout dire l’enseignement comme l’éducation.
Aujourd’hui l’année scolaire se termine, mais pour les enseignants, comme à mes yeux, les interrogations sont lourdes : d’annonces en décisions, de réformes en lois, on coupe, on bouscule, on renonce, on change semaine après semaine et au final, on réorganise, on désorganise, sans qu'on comprenne si finalement tout cela sera un progrès pour celui, le seul qui devrait compter aux yeux du décideur public, à savoir : l'enfant !
C’est vrai qu’en un an, la communauté éducative est secouée : suppression de 11 500 postes à la rentrée 2008 ; réforme de la carte scolaire ; celle des conditions de grève des enseignants ; refonte des programmes ; débat sur la fermeture des écoles maternelles ; obligation de service minimum ; suppression de l’école le samedi… avant que ne bruissent les bruits d’une nouvelle suppression de 22 500 emplois en septembre 2009.
Ici à Wattrelos, la Municipalité entend réaffirmer, malgré tous ces vents mauvais (comme aurait dit Verlaine), son soutien prioritaire à l’éducation, en complétant le projet éducatif et en s’efforçant de rendre la tâche des enseignants plus aisée.
Voilà ce que sont les messages qui me paraissent importants ce matin, avant qu’avec émotion et humour il ne soit rendu hommage aux retraités du jour, et au principal du collège Neruda qui quitte notre académie.
Pour lire mon discours, cliquer ici.