Ce matin, dès 9h30, dans l’hémicycle, on débat de l’orientation des finances publiques (débat qui remplace le débat d’orientations budgétaires antérieur) pour 2009.
Eric Woerth, Ministre du Budget et des Comptes publics, a présenté les lignes de force de ce budget 2009 en commission des finances mercredi soir dernier, et ce matin, à la tribune, il les reprend. Les finances publiques dérapent, et le Gouvernement affirme vouloir réduire de 0,5 % de PIB le déficit du budget de l’Etat.
Pour cela, il compte : stabiliser durant trois ans les dépenses de l’Etat en euros constants (+ 0% d’augmentation chaque année !) ; faire 4 à 5 milliards d’euros d’économies sur l’assurance maladie dès 2009 (le ministre parle d’annoncer un plan d’économies dès cet été 2008 !) ; supprimer 30 600 postes de fonctionnaires en 2009 (après 22 500 en 2008 !).
Les priorités gouvernementales énoncées sont : l’enseignement supérieur et la recherche ; le Grenelle de l’environnement ; la Justice ; le budget d’équipement de la Défense.
On l’aura compris ce budget 2009 sera douloureux pour nos villes, nos quartiers, nos concitoyens. Quels seront les nouveaux sacrifices qui seront demandés sur l’accès à la santé ?
Dans l’exposé du ministre, pas un mot non plus sur les hôpitaux ! Ce n’est pas rassurant…
Dans les priorités citées, rien sur l’éducation, rien sur la police et la sécurité, rien sur la politique de la Ville, rien sur l’emploi, rien sur la solidarité ! C’est inquiétant…
Quant aux suppressions de postes, on a déjà vu en cette rentrée scolaire 2008 les dures conséquences de 12 500 suppressions d’emplois dans l’Education nationale ; cela promet pour septembre 2009, avec 13 500 suppressions annoncées… Et au fait, entre 13 500 dans l’Education et 30 600 au total, cela veut dire 20 100 suppression de postes ailleurs. Où ? Dans la police, dans les hôpitaux… ? Ce n’est pas cela qui va ramener des policiers dans nos rues ni des infirmières dans les services de soins…
J’ai été, dans ce débat, pour la commission des finances, un des orateurs du groupe socialiste. Vous trouverez en cliquant ici le texte de mon intervention.