Saisi par des concitoyens inquiets, j’avais cet été saisi le Gouvernement de la question frontalière inhérente à la mise en œuvre des nouvelles cartes grises (la presse locale s’en est fait l’écho – cf. Nord Eclair du 6 août 2008).
Rappelons-nous, en effet que le 1er janvier 2009, un nouveau système d’immatriculation entre en application : cette immatriculation sera désormais attachée au véhicule et non plus au domicile. Ce qui implique qu’une carte grise provisoire sera envoyée par voie postale et sous pli sécurisé au domicile, et qu’en attendant, une carte grise provisoire sera délivrée. Or, c’est là que le bât blesse : cette carte provisoire ne permet pas a priori de se rendre à l’étranger… et nombreux sont les habitants de ma circonscription, largement frontalière, à devoir se rendre en Belgique pour travailler ou tout simplement rendre visite à la famille ou à des amis !
Le Ministère de l’Intérieur énonce que « les préfets des départements frontaliers seront invités à se rapprocher des autorités des pays limitrophes pour obtenir qu’elles considèrent que ce certificat provisoire peut faire foi dans l’attente du titre définitif. »
En termes clairs, le Gouvernement renvoie vers les préfets… le soin de se débrouiller avec les autorités des pays frontières… Dont acte. Mais je crains que cela ne concoure pas à la cohérence… Car comment peut-on être certains que plusieurs discussions et plusieurs points du territoire aboutissent à une même conclusion ? Au final, il y a risque d’une certaine pagaille et, pis sans doute, d’une insécurité juridique des conducteurs d’automobiles. Que se passera t-il en cas d’accident ? Non, décidément, ce n’est pas satisfaisant…