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  • : Blog de dominique Baert
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19 avril 2006 3 19 /04 /avril /2006 10:51
La crise du CPE, au-delà des incompréhensions politiques qu’elle portait (notamment par l’absence de dialogue social qui a caractérisé cette mesure et le passage en force du texte à coup de 49-3 à l’Assemblée) a néanmoins fait éclater au grand jour l’angoisse de notre jeunesse devant son avenir.
Et on la comprend. Il n’est pas faux de dire que, quand l’emploi devient difficile, plus rare, ou qu’il se détruit, l’insertion professionnelle des jeunes devient elle aussi plus difficile.
Et les petits boulots s’alignent, et la peur du lendemain s’installe. Et surtout l’impossibilité de construire un projet de vie mine le moral.
Le rejet du CPE doit contraindre chacun à se sentir interpellé par l’impérieuse nécessité de donner un cap prioritaire à l’action publique : l’emploi des jeunes !
1)      Il faut d'abord créer des emplois. La clé, c'est la croissance économique. Plus il y aura de croissance économique, plus il y aura d’emplois créés, davantage il y en aura pour les jeunes ! Pendant la période où le Gouvernement Jospin a créé deux millions d’emplois, il est clair que le chômage des jeunes a diminué, d’autant plus que les emplois-jeunes avaient accentué la tendance. Alors l’objectif numéro 1 pour demain, c’est de mener une politique économique qui stimule davantage notre croissance économique. Et dans cette croissance, il faudra y « flécher » des emplois pour les jeunes : on pourrait ainsi, par exemple, moduler le taux d'impôt sur les sociétés en fonction de l’objectif du nombre de jeunes embauchés. Une telle modulation aboutirait à un bonus/malus de 50% sur l'impôt sur les sociétés en fonction du pourcentage de jeunes présents en entreprise.
2)      Il faut ensuite des jeunes formés. La clé, c'est l'université : elle est aujourd’hui appauvrie ; elle doit se renforcer. Mais il y aussi ceux qui ont quitté l'école tôt. Pour eux, il est indispensable d'investir massivement dans la formation en alternance en entreprise : elle a prouvé sa capacité à assurer la qualification professionnelle des jeunes. Or elle est en baisse aujourd'hui !
3)      Il faut enfin assurer la transition de la formation vers le premier emploi. La clé, c'est la sécurité professionnelle. Commençons par la concevoir pour les jeunes, avant de l'étendre à l'ensemble de la population active. Parmi d’autres pistes, j’ai lu avec intérêt l’idée de Dominique Strauss-Kahn d’un "contrat de transition vers l'emploi". Ce contrat, signé entre le jeune en recherche d'emploi et le service public de l'emploi, comprendrait quatre volets : 1. un suivi actif personnalisé du demandeur d'emploi ; 2. un crédit-formation inversement proportionnel à la durée de formation initiale : pour un droit à formation de vingt ans pour tous ; 3. une procédure spécifique de validation des acquis professionnels pour les jeunes ayant travaillé dans des emplois précaires ; 4. Une allocation de recherche d'emploi. L'objectif est simple : ne laisser aucun jeune seul sur le bord de la route.
Rien ne serait pire, maintenant, de laisser croire à notre jeunesse que son cri n’a pas été entendu. Le message prioritaire pour demain doit être clair : cap sur la jeunesse !
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