Le 1er Mai, depuis toujours, nous mettons bien évidemment à l'honneur tous les travailleurs wattrelosiens. Mais depuis quelques années, j'ai décidé de mettre plus spécifiquement à l'honneur les travailleurs de notre maison-ville : les employés municipaux.
Auparavant, leur mise à l’honneur se noyait dans la cérémonie des vœux de début d’année. Une réception leur est maintenant dédiée au mois de décembre.
Ils incarnent et défendent le service public, c'est-à-dire le patrimoine des plus modestes d'entre nous. Vous le savez : en homme de gauche, j'y suis très attaché. Car si chacun devait payer sa police, son éclairage, son école, sa piscine, sa bibliothèque, son école de musique, que sais-je encore, peu de Wattrelosiens pourraient s'offrir tous ces services !
C'est cela, précisément le service public.
Je rends donc hommage à 50 travailleurs, dont 7 totalisent plus de 35 années de service public, soit au total dans l'assistance, 1195 années de travail !
Je leur dis que je suis fier d'eux et je suis heureux de les saluer. Car le travail a ses lettres de noblesse, c'est un bien précieux et à Wattrelos, on y tient. On y tient d'autant plus que la conjoncture économique est mauvaise (-50 000 emplois en France aux 2e et 3e trimestres), que plus près de nous des entreprises comme La Redoute (et selon des rumeurs persistantes, Les 3 Suisses également) ou Facam connaissent de graves difficultés. Dans notre ville, dans la circonscription, dans le pays, l'emploi va mal et le travail est attaqué. On nous parle de retraite à 70 ans, de travail le dimanche...
Ce sont de graves erreurs de société dont les conséquences seront lourdes !
Mais pour l'heure, je félicite tous les travailleurs attablés avec leurs familles devant moi dans la grande salle du CSE. La médaille que je m'apprête à leur remettre, c'est la mémoire du travail accompli, des bons moments, ceux où l'on s'est senti utile à s'occuper qui des enfants, qui des personnes âgées, qui des riverains que l'on a pu aider au cours de sa carrière.
Cette médaille, ils doivent en être fiers !
Car comme disait Gabriel De Broglie : "Le service public n'est pas désincarné. Ce sont des hommes et des femmes qui le font vivre, c'est un esprit qui l'habite."
A Wattrelos, on sait depuis des lustres ce que cette phrase signifie.
A ces agents qui représentent tant d’années de travail, je veux le redire.