Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
  • Contact

Recherche

Articles Récents

27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 18:55

La crise financière et sociale, la gravité du moment imposent la responsabilité et l’engagement. C’est pour cette raison que le groupe socialiste a déposé une motion de censure – mise en débat cet après-midi. Pour faire entendre une voix, celle de l’opposition. Notre objectif est triple : faire vivre la démocratie, proposer un autre plan de relance, restaurer la confiance.

 

1)      Faire vivre la démocratie et faire entendre la voix de l'opposition

 

Cette voix n’a jamais sous-estimé l’état du pays et a appelé dès juillet 2007 à ne pas dilapider, au bénéfice de quelques privilégiés, 15 milliards d’euros intégralement financés par la dette à travers le fameux paquet fiscal. C’est cette voix qui, dès l’automne dernier, a alerté la majorité sur la nécessité de soumettre les aides destinées aux banques à l’exigence de contreparties.

 

 

2)      Proposer un autre plan de relance

 

Celui du gouvernement est  inadapté. Le rapporteur général du budget (pourtant membre de la majorité !) souligne ainsi que les milliards affichés sont en fait des dépenses anticipées et non de nouvelles dépenses. Seuls quatre petits milliards d'euros seront au final consacrés à la stimulation de la croissance en 2009.

 

Et cela alors que l'Allemagne a engagé le plan de relance – le plus massif de l’après-guerre – de 50 milliards € ; que le  Royaume Uni a mis en place un plan de soutien à l’économie de 38 milliards € ; ou que le président des Etats-Unis a proposé au congrès américain un plan de 560 milliards €.

 

C'est pourquoi, au nom des socialistes, Martine Aubry propose un autre plan, global, massif et à effets immédiats, avec une exigence de justice sociale :

 

-         un plan massif d’investissement de l’Etat en lien avec les collectivités locales qui assurent 75% des investissements publics en France. Il s'agit là de créer les conditions d'une croissance durable ;

 

-         des aides aux entreprises mais assorties de fortes contreparties pour que l’argent public versé aux banques ne serve pas au versement de dividendes, de parachutes dorés, de stock-options. Pour soutenir les entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices dans l’outil de travail, l’emploi ou l’augmentation des salaires. Pour lutter contre les licenciements boursiers ;

 

-         le soutien à la consommation des ménages en améliorant leur pouvoir d’achat et en offrant une aide accrue aux chômeurs : 500 € pour les plus modestes, la revalorisation du SMIC et des allocations logement, la généralisation du chèque transport ou la réduction de la TVA... soient 25 milliards destinés directement au pouvoir d’achat des Français.

 

3)      Restaurer la confiance

 

Lors de son discours d’investiture le 16 mai 2007, le président de la République affirmait justement que « les Français en ont assez des sacrifices qu’on leur impose sans aucun résultat ». 20 mois plus tard, ils subissent franchises médicales, taxe sur les mutuelles, érosion des protections du travail, augmentation des tarifs publics, dégradation et démantèlement des services publics, suppressions de postes…

 

La colère monte dans le pays. Cette motion de censure est une expression de colère ! Elle est aussi la traduction de l'attente, par les Français, d'une situation meilleure, de décisions plus justes pour leurs conditions de vie et pour leur famille.

Le groupe socliaiste, par sa motion, a voulu également proposer d'autres choix politiques, un autre modèle. A deux jours d'un vaste mouvement social qui va traverser tout le pays, cette censure était politiquement utile. Elle est surtout économiquement et socialement juste !

Voilà pourquoi, tout à l'heure, j'ai mis dans l'urne une carte blanche : j'ai voté oui à la censure !

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires