C’est le message adressé par mon ami Pierre Moscovici (ph. ci-contre, au centre), député du Doubs, ancien ministre des affaires européennes de Lionel Jospin et ancien député européen (il fut même vice-président du Parlement européen), qui nous fait l’honneur et le plaisir d’être présent ce soir parmi nous, socialistes wattrelosiens, dans les locaux de notre section.
Notre section a en effet émis la bonne idée de l’inviter afin d’animer une réunion thématique consacrée à l’Europe, qui prend bien sûr pour cadre les élections européennes du 7 juin prochain.
Pierre est comme d’habitude souriant, disponible, affable et je suis très heureux de l’accueillir avec notre secrétaire de section Christophe D’Hulst, ainsi qu’avec les nombreux adhérents venus profiter de son savoir et de son expérience.
Pierre et moi, nous nous connaissons de longue date : il fut l’un de mes condisciples à la Fac, nous étions collègues au commissariat général du plan, nous avons été élus tous deux en 1997, battus – de peu – tous deux en 2002, et maintenant, son bureau à l’Assemblée nationale se situe juste en face du mien ! Comme il le dit, « nous sommes des amis sans guillemets », personnellement et politiquement proches.
Tous deux, nous avons envie d’une Gauche moderne, d’opposition et de proposition, mais aussi d’une Europe plus sociale, plus progressiste, qui s’oppose à tous les conservatismes.
Pierre débute d’ailleurs son propos en soulignant avec justesse que des rangs de la majorité du Parlement européen (754 députés) sera issu le président de la commission européenne. Il est donc très important que ce président soit un homme de gauche et de progrès afin de donner à l’Europe une impulsion basée sur la relance économique et sociale.
Pour cela, « il est temps de se bouger ! » martèle Pierre qui ressent un climat d’apathie et de désintérêt inquiétant pour ces élections européennes. Pourtant, près de 80 % de nos lois, en France, sont des lois européennes ! Un député européen a donc autant de pouvoir, sinon davantage, qu’un député français !
C’est la raison pour laquelle il faut voter, et bien voter. Donc voter socialiste. Car les socialistes européens s’engagent sur un programme de création d’emplois (10 millions), de développement des grandes infrastructures, sur une loi cadre protégeant nos services publics, sur le salaire minimum dans chaque pays, sur un programme ambitieux d’emprunt destiné à relancer notre économie, à augmenter la solidarité…
J’ajoute aux propos de Pierre qu’à Wattrelos, il faut voir ce que l’Europe a permis concrètement.
Par exemple, les fonds structurels européens nous ont été utiles dans la reconquête des friches industrielles du Sartel et du Peignage Amédée. Sans eux, nous n’aurions jamais pu financer la construction de notre Cité des Sports. Ces fonds sont aussi indispensables pour le financement des instruments pour l’emploi (Mission locale, Plan…) comme ils pourraient être particulièrement utiles, s’ils étaient plus conséquents, pour les échanges scolaires.
On le voit : l’Europe, c’est aussi du quotidien, et Wattrelos en a d’autant plus besoin qu’elle est ville frontalière. C’est par l’Europe que le dossier des transports transfrontaliers pourra aussi progresser, par exemple.
Bref, le 7 juin, votons, et votons pour une Europe socialiste, humaine, sociale, de progrès et qui tournera le dos au conservatisme !