En cette fin d’après-midi, je suis avec mes collègues maires de Tourcoing et de Roubaix, Michel-François Delannoy et René Vandierendonck, aux côtés de Gilles Pargneaux, candidat PS pour notre circonscription aux élections européennes du 7 juin.
La conférence de presse qui nous réunit a pour objet de faire passer les messages socialistes de cette campagne et appeler les électeurs à se mobiliser car :
- il est temps de changer de modèle économique et social, et de dire non à la politique de dérégulation mise en œuvre à l’échelon européen par 2/3 des chefs d’Etat actuellement au pouvoir : nous étions des millions en France à le dénoncer dans la rue en janvier, en mars et récemment lors du 1er Mai ; il ne faut pas que cet élan soit classé sans suite. Nous voulons plus d’Europe et mieux d’Europe !
- il est temps de protéger les salariés et de construire une Europe sociale, de donner du pouvoir aux syndicats dans la discussion européenne (développement des conventions collectives, création de comités d’entreprises européens avec droit de veto, harmonisation de l’assiette de l’impôt des sociétés dans toute l’Europe…) ;
- il est temps de remettre le service public au premier plan de la construction européenne ;
- il est temps de préparer l’avenir de nos enfants et d’aller plus loin dans la présentation de l’environnement avec un plan climat et un plan énergétique commun.
Pour tout cela, les socialistes d’Europe se sont accordés en rédigeant un manifeste commun. Il prévoit de développer le budget de l’Europe en empruntant, à l’instar de ce que les Etats-Unis ont réalisé dans le cadre d’un ambitieux plan de relance de la consommation.
Pour ma part, j’ajoute aux propos de Gilles que nous souffrons très certainement d’un déficit d’Europe : sans elle, on fait bien moins que lorsqu’elle nous aide. En France, notre région a jusqu’à présent bénéficié d’aides consistantes de l’Europe (les départements des Dom-Tom mis à part). Pour prendre un exemple concret, notre Cité des Sports, dans le quartier du Crétinier à Wattrelos, n’aurait jamais vu le jour sans les financements européens. Autre exemple : le reconquête de nos friches industrielles a un besoin essentiel de cet effet de levier que représentent les fonds structurels européens (… qui sont actuellement en repli : c’est inquiétant !). Le maire de Roubaix complète : sur les 140 millions d’euros investis à Roubaix depuis 1998, 40 millions viennent de l’Europe !
Bref, le 7 juin, chaque voix comptera pour promouvoir l’alternative socialiste, la seule crédible car la seule à proposer à la fois le changement et des solutions. De la majorité parlementaire qui se dégagera des urnes se dégagera l’axe de la politique menée par l’exécutif (la commission européenne).
Le 7 juin, s’il fait beau, on peut aller à la pêche, ou à la mer, ou ailleurs… mais après avoir voté, et voté Gilles Pargneaux !