La faute à une abstention trop forte, ce qui est tout de même paradoxal lorsqu'on connaît l'importance d'un député européen ! L'Europe reste donc la mal aimée des scrutins puisqu'en 2004 déjà, seuls 33 % des électeurs wattrelosiens s'étaient déplacés (c'est encore moins cette fois-ci : 28 %).
Le second enseignement de ces élections européennes, c'est que 83,5 % des Wattrelosiens ne soutiennent pas la politique gouvernementale. Il s'agissait en effet de la première élection d'ampleur nationale postérieure à l'élection de Nicolas Sarkozy il y a deux ans ; seuls 16,49 % des électeurs de la commune lui font encore confiance, loin, très loin des 30 % obtenus au premier tour de la présidentielle... et des 50,01 % du second tour de cette même présidentielle ! C'est une donnée de fond non négligeable ; c'est aussi une façon, pour notre population, de traduire sa souffrance face à une situation économique de crise.
Le Gouvernement aurait tort de ne pas entendre ce message.
Enfin, je constate avec satisfaction que le PS reste la formation pour laquelle on vote le plus à Wattrelos (près de 30 %). Les forces de gauche et de progrès dans leur diversité sont très largement majoritaires, avec une forte polarisation autour du parti socialiste dont la liste était emmenée par Gilles Pargneaux : je ne suis donc pas un maire déçu, loin de là, d'autant que le faible taux de participation laisse à penser que le réservoir de voix est encore important.