14 septembre 2006
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C’est une séance de conseil municipal peu ordinaire que j’ai conduite hier soir.
En première partie s’est en effet tenue lieu une session d’information sur la mise en place du tri sélectif des ordures ménagères, information présentée par mon sympathique collègue de LMCU, Paul Deffontaine, Vice-Président chargé de la collecte des résidus urbains, accompagné d’une spécialiste de la Direction Communautaire des Résidus Urbains.
J’ai tenu à rappeler dans un propos liminaire que c’est en 1992 que Lille Métropole Communauté Urbaine a défini ses orientations, en matière de gestion des résidus urbains, par le triptyque : jeter moins, trier plus, traiter mieux.
Cela s’est concrétisé par l’adoption à l’unanimité, en juin 1992, du Schéma Global de collecte et traitement des Résidus Urbains destiné à sauvegarder l’environnement et à protéger les ressources. La mise en place de la collecte sélective sur l’ensemble de la communauté, décidée depuis cette date, a depuis fait l’objet d’une mise en place progressive et prudente.
Ainsi, de 1992 à 2001, celle-ci a concerné les communes rurales et moyennes (soit 5 tranches, 600 000 habitants, 50% de la population). Mais, rapidement, il est apparu que le principe des containers compartimentés était difficilement applicable aux milieux urbains plus denses.
Ainsi, en 1999 la ville de Wattrelos a fait part de ses inquiétudes et demandé à surseoir à la mise en place sur son territoire et à étudier un dispositif plus adapté à sa typologie. Sursis accepté.
Durant ce temps, Lille Métropole Communauté Urbaine, de 2001 à 2004, en a profité pour expérimenter d’autres méthodes en hyper centre (à Lille notamment, et Roubaix).
De sorte qu’en 2005, avec des moyens plus adaptés (mini-bacs et sacs plastiques quand cela est nécessaire), la mise en place a pu reprendre par une 6ème tranche urbaine de 50 000 habitants.
En 2006, en fin de parcours, c’est maintenant le tour de Wattrelos. Ainsi, les 16 142 foyers qui composent notre ville pourront bénéficier de l’expérience des autres collectivités. Toutefois, ce n’est pas sans appréhension que le maire que je suis et les élus wattrelosiens envisagent la mutation des collectes de résidus urbains. Car nous avons un habitat typé, marqué ô combien par le passé industriel, et nous savons que des difficultés pratiques surgiront.
Alors, le mandat est simple : résoudre les problèmes pratiques au maximum, et pour cela écouter, comprendre, expliquer.
J’y tiens énormément.
Car, bien sûr, cette réforme est nécessaire, indispensable (il n’y a pas de plus grand défi pour une métropole d’un million d’habitants comme la nôtre que de traiter ses déchets en respectant l’environnement, c’est-à-dire le cadre de vie que nous laisserons à nos enfants).
Mais si elle est faite pour les habitants, cette réforme ne peut se réussir qu’avec les habitants.
Je souhaite que tout soit fait pour qu’on y parvienne. L’enjeu est d’importance.