Après le Conseil de Communauté lundi, je suis parti dans la nuit pour Athènes où, représentant le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, je préside la délégation française à la 43e assemblée générale de l’assemblée parlementaire de la coopération économique des pays de la Mer Noire (PABSEC).
J’ai ainsi l’occasion de saluer Vangelis Meimarakis (ph. ci-dessus), président du parlement grec, au nom de son homologue français. Celui-ci ouvre les travaux avec un discours très politique. Il insiste d’entrée sur l’amélioration de la démocratie et la diffusion des valeurs européennes dans la région des pays de la Mer Noire, et estime que les assemblées parlementaires, par leur dialogue, peuvent contribuer à la paix et à la stabilité. Relevant que les défis communs sont économiques (navigation, énergie et nécessité des approvisionnements, coopérations industrielles…), politique (dialogue politique) et de sécurité (luttes contre les trafics humains et de drogue), il estime que la PABSEC a une « mission historique ».
Et dans une assemblée où, ce matin, délégations de Russie et de l’Ukraine sont présentes (et face à face ! Je suis assis à côté de la délégation ukrainienne), le président Meimarakis n’hésite pas à pointer l’utilité diplomatique que peut avoir PABSEC à résoudre « local regional problems », juste avant d’évoquer directement les évènements récents en Ukraine. A ce sujet il insiste sur « la politique européenne fondée sur l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale : il y a besoin de faire décroître l’escalade de tension et de combattre la violence ». Et « as strong as possible », il proclame le besoin de « paix, respect des frontières et de l’intégrité nationale », et conclut en soulignant la priorité de « se projeter vers l’avenir et pas seulement vers le passé » !
A la pause, j’en profite pour saluer mon homologue ukrainienne, Olena Netetska, présidente de la délégation ukrainienne (cf. photo).
Par-delà les questions d’organisation des activités de l’organisation et de sa banque rattachée (installée à Salonique), ce mardi est consacré aux questions économiques. C’est à ce titre que j’interviens cet après-midi (en anglais car par souci d’économies, les hôtes grecs ont cette fois renoncé aux traductions françaises), comme les autres délégations invitées, dans le débat De la crise à la reprise : croissance, emploi et cohésion sociale.
Au vu des leçons de l’histoire économique, j’insiste dans mon propos sur le triptyque des investissements vertueux : dans les grandes infrastructures, dans l’éducation et dans la mise en place de projets régionaux. Et outre le « message d’amitié et de confiance » qu’au nom de la France je suis venu apporter, je rappelle que « la stabilité et la démocratie sont les deux meilleurs moteurs de la prospérité ».
Ensuite, les discussions se concentrent sur l’introduction des nouvelles technologies dans la construction et l’architecture moderne, les questions institutionnelles (le rôle des autorités locales dans le renforcement des coopérations régionales) ou d’éducation (le chômage des jeunes).
Pour lire mon discours, cliquer ici.