Dans cette législature, l’Assemblée nationale m’a confié, sur proposition de son président, la mission de participer aux travaux de la coopération économique de la mer Noire, à travers la délégation, que je préside, au sein de l’Assemblée parlementaire qui réunit les représentants des Parlements des pays de cette zone, à savoir Albanie, Arménie (qui n’est pas présente cette année…), Azerbaïdjan, Bulgarie, Géorgie, Grèce, Moldavie, Roumanie, Russie, Serbie, Turquie et Ukraine.
Nous sommes trois députés (cf. photo) : deux de la majorité (Jean-Luc Drapeau, PS, des Deux-Sèvres) et un de l’opposition (Philippe Meunier, UMP, du Rhône).
Pays à la croisée de l’Orient et de l’Occident, l’Azerbaïdjan est situé dans le sud du Caucase, en bordure de la mer Caspienne. Peuplé de près de 9 millions d’habitants, il connaît une croissance rapide et forte (entre 25 et 35 % entre 2005 et 2007 !), poussée par une exploitation pétrolière omniprésente, mais la pauvreté de la population reste élevée (le salaire moyen mensuel est de 363 euros) : la répartition des fruits de la croissance y est un problème-clé pour l’avenir.
Ce matin, c’est au siège de l’Assemblée nationale (Milli Mejlis) de la République d’Azerbaïdjan que s’ouvre la 40e session plénière de l’assemblée générale de l’APCEMN, avec le discours d’ouverture de M. Oqtay ASADOV, son président (que je salue au nom du Président Bartolone, cf. photo). Il insiste sur les projets de coopération (chemins de fer, oléoduc) qui renforcent l’économie mais déplore (comme le fera juste ensuite, M. Ilham ALIYEV, Président de la République d’Azerbaïdjan) les « problèmes non résolus », à commencer par le douloureux conflit avec l’Arménie sur le Haut-Karabakh. M. ALIYEV dénonce même « l’agression armée de l’Arménie ».
Cette crispation incontestable n’empêchera pour autant pas les différents thèmes de cette session d’être traités, à savoir, à travers 4 grands débats :
- les problèmes du développement économique, environnemental, culturel et social des villes des Etats-membres de l’APCEMN. C’est sur ce thème que, pour la délégation française, j’ai choisi d’intervenir à la tribune du Milli Mejlis ;
- le rôle du partenariat entre le secteur public et le secteur privé pour le développement économique ;
- le rôle des parlements dans l’amélioration de la (cyber) sécurité de l’information ;
- les réformes du bien-être social dans les Etats-membres de l’APCEMN.
Le reste de ces trois jours de rencontres est consacré aux questions administratives générales (renouvellement des instances, budget).
C’est l’Histoire, notre implantation ancienne dans ces pays du monde, qui justifie la présence de la France avec rang d’observateur dans ces rencontres internationales. L’occasion aussi de souligner l’importance que la France attache à la stabilité de la zone et à son développement économique… où, à mon sens, il lui faut chercher à prendre une part plus grande.
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