Ce midi, dès l'arrivée à l'Auditorium de Dijon, je me sens vraiment bien accueilli : en arrivant en haut des escaliers, je tombe (cf. photo) au dos d'une meute de photographes en train d'immortaliser Claude Bartolone, Président de l'Assemblée, François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon, Bruno Le Roux, président du groupe socialiste qui, dans un chœur amical bien sympathique, s'exclament tous que voilà celui qu'ils sont très contents de voir là ! Il doit y avoir une allusion… J'apprécie !
Les travaux s'ouvrent sur les mots d'accueil de François Rebsamen qui salue la "nouvelle donne institutionnelle" issue des victoires du printemps, et souligne que nous, parlementaires, "sommes acteurs mais aussi porte-parole du changement".
"Les Français sont impatients. Leurs attentes sont à la hauteur des espérances qu'ils ont mis en nous". Nous avons "hérité des millions de chômeurs, des licenciements massifs, de la croissance en berne, des déficits colossaux, de quartiers délaissés"… Pour autant, "nous devons refuser la dictature de l'urgence et construire le changement : l'agenda du redressement voulu par le Président de la République, c'est la feuille de route".
Bruno Le Roux, notre président de groupe, insiste : "Il s'agit d'expliquer le sens de l'action que nous menons". De même, "les députés ne sont pas là que pour voter la loi mais pour y participer", et il invite donc les ministres à venir devant le groupe le plus tôt possible. Sur le dossier européen, il plaide pour le débat "mais aussi la responsabilité devant le pays". "L'attente des Français est que nous employons toute notre énergie à faire baisser dans l'année qui vient la courbe du chômage". "Avant la fin de l'année, 20 engagements sur 60 du Président de la République seront tenus" !
"Sur chacun des grands dossiers, nous avons ouvert des chantiers de réformes. Nous avons un rythme : les 5 années" ! Et de proclamer : "Nous serons heureux dans nos groupes parlementaires quand nous lirons de l'espoir dans les yeux des Français !".
Puis se succédèrent des tables rondes associant ministres et parlementaires : sur l'éducation (notamment avec V. Peillon), sur l'Europe (avec Laurent Fabius et Bernard Cazeneuve), et jeudi matin sur l'emploi et le pouvoir d'achat (avec Michel Sapin, Marisol Touraine, et Pierre Moscovici – cf. photo).
Celui-ci a incité à "ne pas succomber à l'autoflagellation". "Nous luttons contre l'endettement car la dette publique, c'est l'ennemie de la gauche ! 1 € de dette en plus, c'est 1 € en moins pour l'éducation, pour la sécurité, l'emploi…". "Le budget 2013 sera un budget d'efficacité, de justice, qui protège les couches populaires et moyennes, et préserve les PME".
C'est ce qu'en soirée, autour de Jérôme Cahuzac (cf. photo avec François Marc, rapporteur du budget au Sénat), ministre du budget, nous avons examiné plus précisément avec les commissaires socialistes aux finances de l'Assemblée et du Sénat, avec le ferme, et indispensable objectif de limiter le déficit de l'Etat à 3 % du PIB en 2013 : cela représentera un effort, lourd, de 30 milliards d'euros… La réunion se prolonge.
A un peu plus de 21 heures, il est temps d'aller dîner.