Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

  • : Blog de dominique Baert
  • : Dominique Baert est maire de Wattrelos (Nord)
  • Contact

Recherche

Articles Récents

6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 16:12

J’entends, ça et là, et cela peut se comprendre en période d’efforts, des humeurs, des critiques, des déceptions sur la politique économique et sociale que mène le Gouvernement. Curieusement, ceux qui formulent ces critiques disent parfois vouloir voter protestataire et pour les extrêmes, oubliant que, que ce soit à gauche ou à droite, ces extrêmes-là ne savent pas gérer et ne portent que des slogans caricaturaux, sans cohérence économique ni financière.

 

Et la Droite, direz-vous ? Je pense que nul n’a oublié la gestion Sarkozy, ses déficits colossaux, sa dette publique multipliée par deux, ses déficits commerciaux et d’emploi qui justifient que maintenant, avec ces boulets aux pieds, nos gouvernants d’aujourd’hui sont confrontés au paiement de ces dettes et à la résorption de ces déficits. Car dans un contexte de croissance mondiale ralentie (sans oublier les tensions géopolitiques), la France affronte précisément deux défis majeurs : le redressement de ses comptes publics et son déficit de compétitivité (coûteux en déficit commercial et en destructions d’emploi). Pour les gens de gauche et de progrès, il n’y a pas d’autre choix : il faut que François Hollande réussisse.

 

Sinon, ce sera le retour de Sarkozy, ou à tout le moins de l’UMP, laquelle, par la voix de son responsable économique Hervé Mariton, vient de faire savoir ce que serait sa stratégie économique si elle revenait au pouvoir. Cela tient en un  seul chiffre : 130 Mds € d’économies (pour faire passer la dépense publique de 57 à 50 % du PIB),  qui s’appliquerait notamment sur :

  • - 20 Mds€ sur les retraites d’ici 2023 (âge légal repoussé à 65 ans, 44 ans de cotisations) ;
  • - 10 Mds€ de sous-indexation des prestations sociales sur 5 ans ;
  • - 10 Mds€ sur 5 ans sur la politique de l’emploi (intermittents, intérim, incitation à la reprise d’emploi, fin des emplois aidés dans le secteur public) ;
  • - 15 Mds€ sur le logement via une réduction des aides et financements des acteurs du logement (cession de 10 % du parc de logement social) : or, les dépenses en faveur du logement (hors dépenses fiscales) représentent un total d’environ 20 Mds€, donc une économie de cette ampleur, qui correspond à la totalité du montant des APL (par ailleurs gelée…), est terriblement dramatique, irréaliste même !
  • - 6 Mds€ sur le fonctionnement de la sécurité sociale ;
  • -14 Mds€ supplémentaires sur la protection sociale (convergence hôpitaux /cliniques, suppression de l’aide médicale d’Etat…) ;
  • - 20 Mds€ sur les collectivités locales, ce qui représenterait une baisse équivalente à 1/3 des concours de l’Etat aux collectivités !
  • - 3 à 5 Mds€ sur la fonction publique (non remplacement, augmentation du temps de travail) ;
  • - 10 Mds€ via un coup de rabot sur toutes les dépenses de l’Etat…

La potion ne serait pas amère, elle serait destructrice ! Si d’aucuns ont la nostalgie du gouvernement Sarkozy, si d’autres souhaitent l’échec de la Gauche Hollande et ainsi prennent le risque de faire revenir la Droite au pouvoir en 2017, qu’ils regardent bien ce que serait alors la vie des Français : une austérité d’une brutalité jamais connue en France ! Et qui en pâtirait ? Les plus modestes, c’est certain...

Partager cet article
Repost0

commentaires