Berlouffes, c’est magique. C’est une journée pas comme les autres. Pour tous ceux qui deviennent vendeurs d’un jour, à la fois âpres négociateurs et démarcheurs tenaces des chalands, et qui, avec le sourire, essaient de convaincre que la pièce qu’ils proposent est la plus rare et surtout la plus belle occase à faire !
Pour tous ceux qui déambulent dans les 17 kilomètres d’étals, sont à la recherche de telle chose, et qui, ce soir, constateront, qu’ils rentrent avec… tout autre chose ! Et même des tas d’autres choses, dont ils ne pensaient pas, le matin même, qu’elles leur manquaient autant… C’est à cela que ça sert un vide-grenier ! Et ici, il y a le choix : 2 300 emplacements. Certains (un nommé Jean-Luc ?) me disent que le périmètre des Berlouffes wattrelosiennes, ses étals et la foule qui s’y presse la journée durant, c’est, avec la muraille de Chine, la seule chose sur terre qui s’aperçoive de la lune !
C’est surtout une journée magique pour celle ou celui qui, comme je le fais avec des élus qui m’accompagnent, se promène rue après rue (impossible, je le reconnais, de les faire toutes sur la journée !), l’œil sur chaque stand. Que de découvertes, que de trouvailles, que d’objets insolites, que de choses impossibles… mais aussi que de pièces utilitaires, de jouets ou de vêtements à peine usagés et qui pourront retrouver demain une utilité, dépanner, aider bien des familles en difficultés qui ici (n’oublions pas l’utilité sociale de cette fête, et j’y tiens !) trouveront ce qu’autrement, elles n’auraient pas le moyen de s’acheter. Et que dire de ces yeux émerveillés de ces enfants - de tous âges - devant un livre, un jouet, une bande dessinée… qui fera leur bonheur.
Voilà ce que sont les Berlouffes : donner du bonheur et être utiles !
J’ajoute : diffuser du plaisir. Pour ma part, j’en ai pris beaucoup tout au long de cette journée. Moment d’émotion quand un Wattrelosien m’interpelle pour m’offrir un cadeau : la médaille commémorative du congrès des maires de France d’octobre 1966 ! Il guettait mon passage pour me la donner. J’ai chiné aussi, négocié des livres, des timbres, un miroir à l’ancienne… Et je n’ai pas su résister (ah, nostalgie d’adolescence !) à chevaucher (quelques instants) un gros cube (photo) ; juste avant, de rentrer visiter la classe d’école qui fut celle de ma maternelle (ah, nostalgie d’enfance !).
Instant phare aussi pour moi, que le traditionnel moules-frites du stand du Wattrelos football club (après la dégustation de l’eau du Danube de l’association hongroise Kossuth)… Mais il ne peut être de repas sans dessert… alors pause décrétée à la friterie d’Isabelle, pour saluer mon ami Alain Delorme qui y effectue son tour de chant (et qui, très opportunément, je le remercie, m’accueille par son titre « Une fleur, rien qu’une rose »), mais aussi pour déguster ma traditionnelle glace au chocolat laquelle est rehaussée sur un (sympathique ?) fondant (au chocolat bien sûr !). Sympa, je vous dis.
Toute cette journée, cela aura été des exposants salués, embrassés, ce furent mots d’humour, accolades amicales, quelques sollicitations aussi, des échanges agréables pour tout dire. « Que du bonheur », comme le dit si souvent mon inconditionnel ami Michel Delebarre.
Le clou de la journée reste cependant à venir : le traditionnel lancer de poupées du balcon de l’église Saint-Maclou. C’est toujours émouvant, éprouvant aussi (car l’escalier métallique en colimaçon pour arriver au clocher est redoutable !). Mais cette année, une particularité. Mon invité d’honneur pour m’accompagner en haut de l’église… c’est le curé !
En effet, j’ai proposé au nouveau doyen de Wattrelos, Daniel-Marie Cartiaux (qui n’était jamais monté en haut de Saint-Maclou) d’être à mes côtés (photo), pour jeter avec moi les deux premières poupées… et toutes les autres encore (1 200 au total !). Un beau baptême pour lui !
C’est la première fois (en tout cas depuis que je suis maire) que le doyen de Saint-Maclou monte avec moi (en plus du Doyen municipal… qu’est Jean-Luc !). Ce crû 2010 des Berlouffes aura donc vu un jet de Berlouffes Père et Maire !
La télévision en aurait fait un feuilleton. Ici à Wattrelos, on en aura fait une tranche de vie, et de bonne humeur ! Qui relancera le débat sur l’influence divine pour l’amélioration de la météo ce matin…
Reste maintenant le final. Très gai, entraînant, nos Berlouffes d’un jour jettent des bonbons dans la foule, puis dansent autour du bûcher, où se consume dans un superbe feu coloré le mannequin symbole de notre Berlouffe 2010 !
Mais déjà, sur ces cendres encore chaudes, se prépare Berlouffe 2011 ! Vivement…