Un officier de l’ordre national du Mérite, cela n’arrive pas tous les jours à Wattrelos. Cela fait plus de dix ans que cela n’était pas survenu !
C’est l’un des bénévoles les plus connus, les plus émérites de la ville qui vient pourtant de le devenir : après avoir été nommé chevalier de l’ONM en 2000, Georges Ducrocq a en effet été élevé au rang d’officier lors de la dernière promotion, sur décision du Premier ministre. Et c’est le préfet de région, Dominique Bur lui-même, qui aura procédé ce samedi midi à la remise officielle des insignes au récipiendaire. C’est un honneur pour lui, pour notre ville aussi.
En début de cérémonie, dans les salons de l’Hôtel de ville, c’est la chorale des enseignants du GIWE qui aura interprété deux chansons, d’abord la superbe Quête de Jacques Brel, puis La corrida ! Georges, il est vrai, a porté sa vie durant un engagement profond pour les écoles.
Je le rappelle d’ailleurs en présentant le comité d’honneur où, à mes côtés, figurent quatre personnalités dont les engagements portent chacun un mot fort qui, à eux quatre, forment le carré magique de la vie de Georges. Patrick Kanner, président du Conseil général, Bruno Sivery, cardiologue, Jean-Pierre Mollière, inspecteur de l’Education nationale, Bernard Lemettre, président de l’association Pour la vie, suscitent respectivement les mots de : social, cœur, éducation et humanisme qui, à eux quatre, résument bien Georges Ducrocq.
Et précisément, celui que la République met ce jour à l’honneur est un homme sincère, généreux, militant au sens le plus noble du terme, un homme qui porte des valeurs. Il est difficile d’être sincère : cela demande du cran, parfois une bonne dose d’inconscience. Mais la sincérité est une preuve d’amour et un acte de courage ! Georges aime et il est courageux. Quand on balaie du regard les missions de sa vie (Coop, Croix-Rouge, soins infirmiers, bourse alimentaire, actions humanitaires,…) tout est sincérité, cœur, humanité.
Mais c’est aussi un homme d’actions. Je cite Le Bon (« La place de l’homme dans la vie est marquée non par ce qu’il sait, mais par ce qu’il veut et ce qu’il peut ») et Ch. de Gaulle pour qui l’homme doit « imposer à l’action sa marque ». Impossible en effet de faire renoncer Georges à son idée, à son envie de faire : tenace, opiniâtre, volontaire, quand il pense que la cause est juste, il fera tout pour parvenir à ses fins.
Enfin, c’est un homme terriblement attachant. Si, dans ses Pensées, Pascal écrivait que « l’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant », Georges Ducrocq est un roseau agissant ! Malgré les vicissitudes de l’âge, il est là, toujours sur son fidèle vélo !
Alors, en ces temps difficiles, ces temps de dissidences, d’égos, de polémiques et d’ambitions dissimulées, ça fait du bien de revenir, avec quelqu’un comme Georges, à l’essentiel car, comme l’écrivait Ch. de Gaulle : « La seule querelle qui vaille est celle de l’homme. C’est l’homme qu’il s’agit de sauver, de faire vivre et de développer ».
Avec Georges Ducrocq, nous honorons l’essentiel : l’homme, l’humanisme, le service aux autres, le beau, le grand bénévolat, celui de ceux qui n’ont pas peut-être le bleu de la noblesse du sang, mais le bleu que la République octroie pour la noblesse de leur âme !
Toutes mes, toutes nos félicitations ami Georges ! Ta ville, tes élus, ton maire, tous nous sommes fiers de toi !