Ce vendredi 5 au soir, à la salle Block à Croix, l’instant n’est pas commun. D’abord parce que la République honore Didier Degandt qui va être fait, par décision du Président de la République, Chevalier dans l’Ordre national du Mérite. Ensuite parce que me voilà prenant la parole à Croix, comme maire de Wattrelos, pour honorer un Wattrelosien (né à Wattrelos il y a 70 ans, Didier y réside encore !) même s’il a des activités associatives à Croix : un vrai copé in deux, donc !
Mais ce qui n’est pas commun, et ce qui souligne combien l’homme qui va être décoré est redoutable, c’est qu’il rassemble autour de lui un maire UMP (R. Cauche), un député UDI (F. Vercamer) et un député, moi-même, récemment redevenu socialiste ! Comment mieux prouver que le moment est républicain, et que c’est la République toute entière qui se réunit pour mettre à l’honneur l’un de ses enfants méritants ?
Car méritant, Didier Degandt l’est !
C’est un homme d’engagement à plus d’un titre. Engagé volontaire dans l’armée de l’air en 1962, son engagement associatif à la fédération nationale des combattants volontaires date de 1989. Il ne conçoit la vie qu’en action, et chez lui la notion même d’engagement est forte : quand il prend une responsabilité, il l’exerce ! Ce fut le cas dans son travail, cadre commercial export dans le textile jusqu’en 2004, où il a labouré les salons export dans toute l’Europe !
C’est un homme de dévouement. A la FNCV, secrétaire en 2000, vice-président en 2002, président au décès de l’emblématique Lionel Bonnard, et président départemental en 2007. Ses dossiers, il les mène jusqu’au bout, et c’est un fidèle des cérémonies commémoratives. Symbole de ce dévouement, c’est notre figure associative par excellence à Wattrelos, Georges Ducrocq, qui l’épingle ce soir !
C’est aussi et surtout un homme de valeurs : la famille, le service aux autres, le devoir de mémoire et l’ordre. Fils et frère de policier, bon sang ne saurait mentir : pour lui, comme Massilon, « le bon ordre est la base des vertus ». L’ordre est un socle sur lequel tout se construit.
Outre la tolérance et le respect qui le caractérisent, sa philosophie de vie, Didier Degandt a dû l’emprunter à Auguste Comte : « L’Amour pour principe, l’Ordre pour base et le Progrès pour but ». En cela, notre récipiendaire est un homme fondamentalement positif.
Bien sûr, comme je le dis en conclusion de mon discours, comme Kossuth, il vous dira que « le patriotisme ne compte sur aucune reconnaissance quand il fait son devoir. » Mais, ce soir, comme maire et comme ami, je suis fier que la République donne à Didier la reconnaissance de ses mérites.