Wattrelos ville de rassemblement, ville du vivre ensemble... Si cela n'est pas de l'oecuménisme, cela y ressemble ! Ainsi va le quotidien d'un maire qui est au service de tous ses concitoyens avec le même enthousiasme.
Ce matin, après un passage au bureau, la journée s'engage par l'assemblée générale de l'amicale laïque du Sapin Vert. Autour de son président Guy Vangheluwe (qui malheureusement confirme sa démission au cours du rapport moral qu'il présente), les responsables des sections philatélie (Didier), badminton (Younès), gymnastique (Christine) et pétanque (Annie) rendent compte tour à tour de leurs activités. Ne manquent à l'appel que les copains d'Amitiés Motards... qui ont une excuse valable puisqu'ils organisaient la nuit précédente les élections de Super Mec et Super Nana. Cela dit, les résultats de l'année auront été bons pour tous, et d'autant plus méritants qu'à ma demande, l'amicale a su organiser dans le quartier la traditionnelle brocante de rentrée et les allumoirs. Bravo à eux ! C'est ce que je leur dis... juste avant de rejoindre le centre-ville où, au collège Saint-Jo, officiellement, on célèbre les 125 ans de l'amicale Saint-Joseph (en même temps que les 140 ans du collège).
Après le discours de la présidente de l'amicale Colette Duquesne, on me donne la parole. Et je choisis de ne pas lire le discours qu'on m'avait préparé pour privilégier des images plus personnelles.
D'abord, pour moi, Saint-Jo, son amicale, ce sont des personnalités rencontrées qui ont non seulement compté dans la vie du collège mais aussi de la commune. Ce furent le frère Honoré, figure charismatique, Maurice Schuman, Jacques Hennebel, Gaston Liagre (qui m'a mis au monde !), disparus ; ce sont aussi le toujours pétillant Claude Renard, Paul Decornet, ancien directeur et trésorier de l'amicale, ou Jean-Louis Derycke, le directeur actuel, passionné par sa fonction et sa mission.
Ce sont aussi des bâtiments : qui ne se souvient, comme moi, de ces trois lettres dominant le centre-ville : PAX ? Le cinéma devenu salle de sport du collège. Trois lettres à la tonalité magique, au sens si noble, qui font partie de notre patrimoine, notre mémoire collective. Aujourd'hui encore, on m'en parle.
Et puis, bien sûr, d'autres souvenirs de gosse me reviennent : la foire aux plaisirs que j'ai connue en culottes courtes, l'envol des ballons... Je n'ai jamais été élève de Saint-Jo mais je suis allé en classe à la maternelle Sainte-Jeanne : je suis d'ailleurs rentré dans ma salle de classe pas plus tard que lors de la dernière fête des Berlouffes ! A l'époque, je me souviens, j'étais assis au premier rang, face à Françoise, mon institutrice, une pédagogue hors pair. Qui ne conserve au fond de lui l'émotion de ses écoles ? Alors je comprends l'attachement, ce matin, des anciens élèves à leur établissement.
Moi, ce qui m'importe, c'est que la Ville ait avec l'institution qui m'accueille aujourd'hui un partenariat clair, efficace et progressiste au service des jeunes Wattrelosiens. Deux classes au moment de la création de Saint-Jo en 1885 ; presque 50 aujourd'hui, près de 1 300 élèves... C'est plusieurs fois la population de Wattrelos qui est passée par le collège. Chaque pierre apportée à la mission éducative justifie l'intérêt que je lui porte.
Alors, je le dis dans un dernier clin d'oeil, faisant allusion au titre du journal du collège : que le collège et son amicale, poursuivent leur .. Elan !