Ce soir, c’est la cérémonie des vœux au personnel de l’hôpital de Wattrelos, où je m’exprime après la présidente de la commission médicale d’établissement et le nouveau directeur, Laurent Barret. Evidemment, la vie de l’hôpital aura été profondément marquée par la crise des urgences de cet été, ainsi que par les visites de la ministre des personnes âgées, Michèle Delaunay en février, et de M. Grall, nouveau directeur général de l’Agence régionale de santé, en novembre.
Après avoir rendu hommage aux médaillés et aux retraités de l’année, je cible ce soir mon intervention (en veillant à ne pas redire ce qui a été dit) sur l’essentiel, et l’essentiel pour l’hôpital de Wattrelos, ce sont trois messages forts :
- le premier, c’est que nous pouvons tous partager la fierté de la mobilisation qui a pu se faire pour défendre les urgences (13 900 passages en 2013 !) et donc l’hôpital. Les 20 000 signatures, la présence, la spontanéité de la mobilisation ont impressionné, et tous, médecins, personnels, élus, population peuvent en être fiers !
- le second est, je le rappelle, que la sortie de crise des urgences s’est faite sur des engagements. Le DG de l’ARS a d’abord, c’est vrai, dit que ce qui fonctionne ne devait pas être remis en cause : dont acte. Il l’a dit aux élus, à la Direction, au personnel.
Dès lors, la sortie de crise repose sur deux principes : le premier, c’est que les urgences de jour, c’est à Roubaix de les assurer ! Le second est que cela doit se faire à des conditions financières satisfaisantes et pas déséquilibrées entre Wattrelos et Roubaix (les relations tarifées entre les deux établissements doivent se faire au prix coûtant, et sans aucun « enrichissement en cause », avec une transparence dont le DG de l’ARS sera le garant !).
Or, au moment où je parle, je le dis fortement, le compte n’y est pas, ni sur les plannings ni sur les financements !
Pour moi, c’est net, la parole de l’Etat doit être respectée par Roubaix ! Car c’est une parole donnée, pas seulement aux élus et au personnel, mais aussi aux Wattrelosiens qui souffrent et ont besoin d’être soignés !
- mon troisième message est qu’en 2014 nous ne devons pas relâcher la bride. Le financement du mammographe (pour lequel j’avais obtenu 30 000 euros de réserve parlementaire) sera débloqué après la décision de la Région en mars-avril ; le PPP pour la reconstruction de Saphir est en cours de validation par l’ARS ; le Projet médical de l’établissement est à finaliser, en espérant le plus large consensus entre les médecins ; je tiens à y participer.
Et je conclus par une citation de Jean Tardieu : « Les hommes cherchent la lumière dans un jardin fragile où frissonnent les couleurs ». L’hôpital est un jardin fragile et nous en avons en ce début 2014, des couleurs, des espérances qui frissonnent : ne renonçons pas à chercher la lumière pour notre hôpital et pour nos concitoyens, ils en ont besoin !
Juste ensuite, j’ai épinglé avec émotion, et affection, les médaillées de l’année, et remis un bouquet aux retraitées dans la bonne humeur !