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  • : Blog de dominique Baert
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6 mars 2011 7 06 /03 /mars /2011 14:28

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                                                                                                Photo Guy Sadet

Quand on porte le même nom que Jean Ba(e)rt (d’où mon costume du jour), quand on a travaillé au cabinet de Michel Delebarre, quand on aime la convivialité, les fêtes, où tous se mélangent, s’amusent sans considérations socio-professionnelles, géographiques ou autres… impossible de ne pas aimer, de ne pas être transporté par le carnaval de Dunkerque.

 

Moi, j’aime. Même si je ne succombe pas à la tournée des chapelles (là où l'on déguste "un jus d'houblon avant l'rigodon"), la couleur, l’éclectisme et le baroque des costumes, le plaisir sans prétention avec l’humour et la bonne humeur pour seules règles, les rigodons endiablés, les chansons où nombre de refrains ne sont pas à mettre dans toutes les oreilles mais qui provoquent des chœurs chaleureux auxquels on ne peut résister, les parapluies multicolores où sont accrochés tant de choses pas toujours identifiables, tout cela c’est Dunkerque, ses bandes, ses chahuts… Dunkerque, ce sont aussi ses harengs – ses fameux kippers – et ses homards lancés par Delebarre...

 

Alors, c’est aujourd’hui ! C’est la bande de Dunkerque. Et cet après-midi, c’est le jet des kippers et des homards du balcon de l’Hôtel de ville. Ce n’est pas ma première, mais c’est plus qu’un plaisir, c’est un vrai régal (même si je n’ai goûté ni aux harengs ni aux délicieux crustacés… d’autant plus qu’ils sont en plastique !). Par souci de mimétisme, j'ai même vu mon collègue et copain Christian Hutin, député-maire de Saint-Pol-sur-mer, déguisé en moule, avec sur la tête un... poëlon (sur lequel sont harmonieusement fixés oignons et ail) : un régal... visuel qui ne m'a pas empêché de le reconnaître cependant, fût-ce dans un grand éclat de rire.

  Dunkerque2011-2.jpg dunkerque2011-6.jpg

Mon ami et complice Michel Delebarre, député-maire de Dunkerque, m’a en effet proposé d’être à ses côtés pour cette journée folle, avec ses invités du jour, notamment Patrick Kanner, 1er vice-président du Conseil général, Dominique Lottin, 1ère présidente de la cour d’appel de Douai, et Jean Jacques Zirnhelt, procureur général de la cour d’appel, qui s’initient aux joies et aux usages carnavalesques.

 

 

"Le dimanche avec la Visscherbende
Nous défilerons dans les rues
Ce n'est pas la sarabande
Non, c'est des bons chahuts !" reprennent en choeur les carnavaleux
.

 

Le ciel est bleu, et si le thermomètre est bas, la température est chaude, dans les rues comme dans les cœurs. Déjà, le déjeuner est haut en rythmes, mais quel émoi lorsqu’à l’Hôtel de ville, les portes s’ouvrent sur le balcon central. Quelle foule, quelle clameur ! Que c’est beau ce tableau humain, c’est la plus belle des peintures, celle des hommes, des femmes, celle de la fête et de notre terre du Nord !

  Dunkerque2011-1.jpgDunkerque2011-3.jpg

Moment magique que le jet de ces kippers, instant géométrique extraordinaire que ces mouvements de foule avec ces bras qui se tendent, ces corps qui se pressent (ô combien) pour attraper le sachet tant désiré… Et quel cri à l’unisson, quel frisson dans la foule lorsque, tout d’un coup, Michel se saisit d’un de ces six homards (cf. photo) qu’il va jeter. Alors, où va-t-il aller ? Sur la gauche, devant le balcon, saura-t-il dépasser les premiers rangs, jusqu’où ira-t-il ? Chacun retient son souffle. Et voilà, il est dans les mains d’un(e) carnavaleux(se) ! Il (ou elle) rentrera tout à l’heure chez lui (chez elle), après une, deux ou plusieurs chapelles, avec ce trophée que rien ni personne ne lui enlèvera des mains ! Il n’est même pas certain qu’il ira, comme c’est la règle, l’échanger chez un poissonnier contre un vrai. Trop fier, trop heureux, trop bienheureux d’avoir un des homards de Delebarre…

 

La vie, la vraie quoi, celle où l’on oublie (un peu) les soucis, où on peut ne pas (toujours) se prendre au sérieux, et où la convivialité emporte tout sur son passage… au propre comme au figuré.

 

Dunkerque, ça n’existe nulle part ailleurs…

 

Et c’est à nous, les Ch’tis !

 

 

 

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