Avant les congés d’été, il faut que les choses soient claires pour tout le monde.
Il n’est pas possible pour moi de conserver dans l’exécutif municipal, à mes côtés, des élus qui ont fait campagne des mois durant, parfois durement, contre leur maire, pourtant chef de file de la majorité municipale. Ces élus-là ont préféré obéir aux directives de responsables lillois ou nationaux de leur parti, plutôt que de tenir compte des réalités locales, de l’intérêt des socialistes et de défendre l’intérêt de Wattrelos ! De fait, ils ont été désavoués vertement par les électeurs les 10 et 17 juin. Je me dois d’en tenir compte. En politique, il faut une éthique, il faut être juste et clair.
Voilà pourquoi j’ai décidé de remanier l’exécutif municipal en modifiant l’attribution des délégations. Une délégation donnée par le maire à un autre élu, c’est donner à cet élu la capacité de décider et d’agir à la place du maire dans certains domaines. Cela suppose d’évidence de la fidélité et de la confiance. Je ne peux maintenir ma confiance à des élus qui n’ont su maintenir leur fidélité ni aux militants socialistes qui les avaient désignés ni à leur maire ni à leur ville. Je viens donc de mettre fin aux délégations jusqu’à présent exercées par Christophe D’Hulst, premier adjoint, Hélène Declercq, Amed Zafrane et Rabah Dahmani, conseillers délégués.
Tout au long de la campagne législative, ces élus n’ont cessé de s’éloigner de moi, de me critiquer, de dégrader mes affiches. La ligne de l’admissible a été dépassée. Celle de la fidélité a été piétinée, l’amitié a été oubliée pour satisfaire des orgueils ou des chimères éphémères. J’ai trop subi pour continuer comme avant. Les Wattrelosiens ont tranché à plus de 85 %. Ceux qui ont porté un choix contraire auraient dû comprendre que la logique politique, celle du suffrage universel et l’honneur auraient dû les amener à remettre d’eux-mêmes leur démission de l’exécutif !
A l’inverse, je viens de nommer conseillers délégués : Guy-Noël Lemay, en charge de la sécurité civile et des projets sociaux de territoire, et Annie Chantrie, en charge de l’économie sociale et solidaire.
Pour gérer efficacement, il faut une majorité claire, fidèle et lisible. C’est vrai au niveau national ; j’ai d'ailleurs été candidat aux législatives pour donner une telle majorité à François Hollande. Au niveau municipal aussi il ne peut pas y avoir d’ambiguïté. Je dois aux Wattrelosiens de gérer la ville avec une équipe cohérente : c’est à ce prix qu’elle continuera d’être efficace.