Le temps passe, les hommes aussi, mais il en est qui restent en nous, avec nous ; ce sont un peu nos Immortels à nous : nos Académiciens de l'art.
C’est le cas de Michel Couillet, le président perpétuel de l’Atelier des Arts, comme je l’avais surnommé – l’expression est restée – décédé au début de l’année quelques jours avant le Salon des Artistes de Wattrelos dont il était l’un des fondateurs. Cet après-midi, je suis présent au côté de son épouse, Léonie, pour dévoiler une plaque scellée à l’entrée de l’Atelier des Arts : cet atelier porte désormais le nom de salle Michel Couillet.
C’est un bel hommage, légitime de l’aveu de tous. Il était l’un des trois mousquetaires de l’Atelier – avec ses amis sculpteurs Edouard Gruszczinski et Raymond Droulez, hélas disparus eux aussi – auxquels on peut ajouter Jean Duponchel, Lucette Callenaert et Félix Radola, véritables gardes de l’amour de l’art et de la convivialité entre artistes.
Entouré du président Claude Sauvage, qui a repris le flambeau, de nombreux représentants de l’Atelier qui compte à présent une centaine d’adhérents, je sens beaucoup d’émotion et de respect pour la mémoire de cet homme discret, attentif, généreux, parfois bougon parce qu’il était exigeant mais toujours talentueux pour faire œuvre de pédagogie, transmettre le goût, l’envie de l’art. Il avait toujours l'envie de donner l'envie de l'art !
Je suis fier de l’avoir connu et je suis fidèle au rendez-vous de notre amitié. Il est logique, naturel que les artistes se réunissent désormais dans la salle Michel Couillet ; ce nom honore notre ville.