Fontenelle écrivait : « De mémoire de rose, il n’y a qu’un jardinier au monde ». A Wattrelos, ce jardinier compte pourtant quelques émules : les habitant(e)s qui fleurissent leur jardinet, jardin ou balcon, et qui participent au concours que la Municipalité organise tous les ans pour stimuler leur créativité.
Je les reçois ce soir à l’Hôtel de ville en compagnie de mon adjoint à l’environnement, Daniel Lefèvre, pour la traditionnelle remise des prix, et surtout pour les féliciter : ce sont de vrais artistes ! Ils peignent la ville en fleurs, dessinent des tableaux avec quelques graines, de l’eau… et beaucoup de patience et de talent ! Même si mon activité de député me prend actuellement beaucoup de temps en raison de la préparation des lois de finances, j’ai tenu à être présent pour les remercier chaleureusement et sincèrement.
Je place bien évidemment cette cérémonie sous le souvenir de mon ami Dominique Dumoulin, président du Cercle horticole décédé récemment, un amoureux de la nature qui a tant fait pour l’embellissement de notre commune par son travail, ses conseils avisés. Il était le grand ordonnateur de notre marché aux fleurs et je suis heureux qu’il ait pu assister, au printemps dernier, à la nouvelle jeunesse que nous avons donnée à la manifestation en la rebaptisant place des fleurs et des saveurs. Il avait beaucoup apprécié.
Ce concours de fleurissement, Dominique y était tout autant attaché. Comme je le suis moi-même, du reste. Car Wattrelos est une ville à la campagne et j’y tiens, même s’il n’est pas facile de défendre l’environnement quand certains le polluent sans vergogne – je pense bien sûr aux dépôts d’ordures sauvages – ou quand d’autres se plaignent, à l’automne, de la surabondance de feuilles mortes sur les chaussées ou dans le jardin à cause de l’arbre du voisin… C’est simple : tout le monde veut un cadre de vie arboré, ce qui est évidemment plus agréable et bénéfique pour l’oxygène dégagé. (Wattrelos est d’ailleurs signataire de la charte de l’arbre qui vise à le promouvoir dans la ville d’aujourd’hui et de demain !) mais je suis submergé de demandes d’arbres sans feuilles et qui ne fassent pas d’ombre ! Pas toujours simple, la gestion publique…
Alors j’en profite pour passer quelques messages : aux destructeurs de fleurs d’abord, qui n’imaginent pas combien il est rageant de voir détruit en quelques secondes un travail ayant demandé beaucoup de patience, dont les actes méritent d’être condamnés fermement ; aux y’a qu’à ensuite, c’est-à-dire ces donneurs de leçons qui « auraient pu faire aussi bien s’ils l’avaient voulu », ou qui attendent tout de la Ville sans jamais songer à ce qu’ils pourraient faire pour elle ; à ceux qui ne font rien enfin, car les efforts de fleurissement individuels – pour admirables qu’ils soient – sont encore trop peu nombreux pour une ville de 43 000 habitants : je rêve d’une réception comme celle de ce soir au CSE ou à Salengro tellement il y aurait de monde à accueillir ! Imaginons un instant à quoi ressemblerait notre ville si les efforts de la Municipalité et des talentueux jardiniers que je reçois ce soir étaient démultipliés !
Je signale d’ailleurs, au sujet des efforts produits par la Municipalité, qu’en 2013, 25 % de l’augmentation du budget sera consacré à l’environnement, au fleurissement et à la propreté, avec notamment l’achat d’un véhicule nettoyeur qui coûte plus de 100 000 euros. Avec l’équipe municipale, nous voulons une ville toujours plus attractive, fleurie, avec un tas de "petits parcs" dans nos quartiers… Ainsi, peut-être la 3e fleur sur nos panneaux d’entrée de ville finira-t-elle par revenir (mais ce n’est pas une priorité).
Et je conclus par ce proverbe chinois qui résume de façon imagée notre ambition d’un mieux vivre pour tous : « Si chaque homme, chaque jour, jetait une fleur sur le chemin de son prochain, les routes de la terre seraient tellement plus agréables »…