Aux questions d’actualité des mardi et mercredi après-midi, où questions et réponses, souvent plus politiques que techniques, ne durent que deux minutes, je préfère les questions orales sans débat des mardi et jeudi matins (hors période budgétaire) où les sujets sont transmis quelques jours avant aux ministres, ce qui permet d’obtenir une réponse gouvernementale plus complète.
Voilà pourquoi, deux jours après la manifestation des salariés de La Redoute à Lille, j’ai interrogé ce jeudi matin le Gouvernement. Ayant rappelé les raisons de la cession par Pinault, et le désastre social que représentent les 1 178 suppressions d’emplois annoncées par les repreneurs, mes questions portaient évidemment sur les conditions économiques du projet industriel de reprise et sur les problématiques sociales, auxquelles je sais le Gouvernement attentif.
Si ma question s’adressait à Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, celui-ci étant retenu ce matin par la gestion délicate du dossier Mory-Ducros, c’est sa collègue de Bercy, Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, de l’innovation et de l’économie numérique qui me répond au nom du Gouvernement.
Soulignant que « le Gouvernement est convaincu que La Redoute dispose encore d’un vrai potentiel et d’un avenir », la ministre estime que celui-ci « ne doit pas être fragilisé par une restructuration trop brutale, non concertée, qui réduirait la capacité de rebond de la société ».
Le Gouvernement « veut aider et accompagner La Redoute dans cette réorganisation pour en limiter les conséquences sociales et le nombre de départs contraints », et souligne avoir « demandé aux actionnaires et aux repreneurs » :
- « de réduire au maximum le nombre de personnes obligées de subir la perte de leur emploi » ;
- « de mettre sur la table les sommes nécessaires pour payer les préretraites, pour permettre le départ volontaire au lieu du licenciement contraint ».
Cela va dans le sens de ce que nous, élus locaux comme salariés, demandons, et j’en prends note. Mais comme je le rappelais à la ministre, si le temps présent est un temps syndical, celui de la négociation des organisations syndicales avec les repreneurs, la vigilance politique demeure.
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