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16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 16:06

Vote confiance sept. 2014Cet après-midi, le Premier ministre Manuel Valls, engage la responsabilité de son nouveau gouvernement et demande donc la confiance de sa majorité. Je voterai évidemment sans réserve la confiance.

 

D’abord parce que c’est la logique politique et institutionnelle-même : un député socialiste se doit de voter la confiance à un gouvernement à direction socialiste, c’est une évidence que j’ai envie de rappeler ! Car ce vote n’est pas n’importe lequel : il engage l’existence-même du gouvernement ; sans cette confiance, sans ce vote positif, le Premier ministre devrait démissionner. Et ce serait une crise politique majeure.

 

Ensuite parce que je partage – je l’ai déjà écrit plus d’une fois dans ce blog – la démarche de politique économique qui est conduite : si elle est rigoureuse, car les comptes publics malheureusement l’exigent, on est loin de ce que d’aucuns appellent austérité ! D’autres pays européens ont connu des baisses de revenus, de retraites, des suppressions massives de services publics : pas la France ! La primauté donnée à la modernisation de nos industries, à la compétitivité, à l’investissement est, dans la situation économique actuelle, la seule politique possible !

 

Enfin parce que, pour peser en Europe, face à la gravité de la situation internationale, la France a besoin d’un Président et d’un Premier Ministre solidement soutenus par la majorité parlementaire. Tout manquement est irresponsable car il nous affaiblit collectivement.

 

Le Premier ministre Manuel Valls, quand il monte à la tribune – avec émotion, ça se sent car l’heure est solennelle – ne dit pas autre chose. Ce « choix exigeant » qu’est l’engagement de la responsabilité, est affaire  « de clarté, de cohérence, de vérité vis-à-vis du Parlement et des Français ». Manuel Valls souligne ainsi :

  • le contexte international « rempli de menaces », insistant sur la « menace terroriste », ce qui justifie que « l’unité nationale s’impose » ;
  • la crise économique « qui brise toutes les certitudes et alimente tous les malaises ». Face à elle, « gouverner c’est résister, c’est tenir, c’est dire la vérité ». Avec une croissance à 0,4 %, une inflation à 0,5 %, d’où des « recettes moins élevées », il n’y aura « ni hausses d’impôts, ni économies budgétaires supplémentaires » ; « nous adaptons le rythme de réduction du déficit à cette situation » (4,4 % en 2014, 4,3 % en 2015).
  • la réorientation de l’Europe, ce qui suppose un « dialogue exigeant avec l’Allemagne ».

Face à la perte de compétitivité des entreprises, « aider les entreprises, c’est un choix stratégique ». Le Pacte, c’est pour l’investissement, l’emploi, la formation. Et le Premier ministre de plaider pour « la main visible de l’Etat, l’investissement, clé de la reprise », l’amélioration « des droits réels des salariés ». Si « progrès économique et progrès social sont intimement liés, réformer, ce n’est pas casser, ce n’est pas régresser, c’est affirmer des priorités en refusant l’austérité ». Il annonce ainsi le relèvement du minimum vieillesse à 800 euros, et une « prime exceptionnelle » pour les petites retraites.

 

Manuel Valls réaffirme ensuite les valeurs de la République car « si certains font le choix du repli, c’est que la République n’a pas su tenir ses promesses » ! Il plaide avec force pour : une politique de citoyenneté ; « réaffirmer la valeur du travail, de l’effort, du mérite ; reprendre le combat pour l’égalité ». Il veut « remettre pleinement la République au service de tous, pour casser les inégalités ».

 

Face au climat de ces derniers jours, fait « d’indignité, de narcissisme, d’irresponsabilité », il proclame : « Ma seule mission, c’est d’avancer ! ». Et Manuel Valls en appelle à la confiance car « cette confiance, c’est la force que nous allons redonner à la France ».

 

Tout est dit dans ce discours. J’espère que mes collègues du groupe socialiste comprendront l’enjeu du vote de cet après-midi. Si, comme ils le prétendent, ceux qui se disent les amis d’Aubry veulent aider le Gouvernement à réussir, qu’ils se taisent et qu’ils votent la confiance au Gouvernement dirigé par un Premier ministre socialiste, comme c’est le devoir de tout député socialiste !

 

C’est ce que j’ai d’ailleurs lu dans les statuts rénovés du parti – comme les a faits voter Martine Aubry lorsqu’elle était Première secrétaire – où il est écrit (art. 5.4.3) : « Les membres du groupe socialiste au Parlement se conforment à (la) tactique (du parti). En toutes circonstances, ils doivent respecter l’unité de vote de leur groupe ». Il va de soi que cela vaut, d’évidence, pour un vote aussi important, aussi déterminant qu’un vote de confiance à un Gouvernement socialiste !

 

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