Tel est le thème de nos journées parlementaires pour cette matinée, qui commence par les interventions du ministre des relations avec le Parlement (programme de travail), du président du Sénat, et de celui de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone.
Celui-ci aura estimé que « notre rentrée politique a été moins bonne que si elle avait été meilleure.
La rentrée scolaire a été très bonne. Le braquet de croissance de + 0,5 % au 2e trimestre est prometteur. L’inflexion de la courbe du chômage des jeunes est engagée. Nous reconstruisons l’appareil productif, le système des retraites, nous faisons bouger les lignes de la société ! Mais il faut en finir avec ce sacré débat sur la fiscalité. On ne solde pas un débat en l’éludant ! Impôt, ce n’est pas un gros mot : c’est lui qui permet de payer les profs, les infirmiers, les policiers, lui qui finance la solidarité, lui qui permet d’arrêter le désastre que nous a laissé le précédent gouvernement ! ». Il conclut : « La Gauche a la responsabilité d’entretenir la flamme du 6 mai ! ».
- Une table ronde a été consacrée aux retraites, une réforme de gauche, avec notamment Marisol Touraine, pour qui « être de gauche, c’est dire que les efforts doivent être proportionnés aux capacités. Notre réforme est robuste, solide et durable. Elle introduit des changements que personne ne remettra en cause (pénibilité, entrée facilitée des jeunes dans la vie active, situations des femmes et conjoints de commerçants et d’artisans…). Nous engageons cette réforme sur des bases résolument de gauche ».
- Autre temps de la matinée sur l’emploi et les questions économiques, avec notamment Pierre Moscovici, qui a souligné que le budget 2014 est « de gauche, pour la croissance, l’investissement et la justice sociale ». L’endettement public doit être réduit car 1 € pour le numérique, la santé, l’emploi, c’est beaucoup plus important qu’1 € pour la dette ! Pause fiscale ? En trois ans, les prélèvements obligatoires ont augmenté de + 3,5 % de PIB ; l’an prochain ce ne sera que + 0,05 % ! Réforme fiscale ? Elle a commencé avec la tranche à 45 % de l’IR, l’impôt sur les successions, le rétablissement du barème de l’ISF, l’alignement de la fiscalité du travail sur celle du capital ; et supprimer la TVA à 21,2 % prévue en 2012, c’est aussi une réforme fiscale ! La fraude fiscale ? Il faut aller vers l’échange automatique d’informations en Europe.
Quant au 1er Secrétaire, Harlem Désir, c’est un discours de mobilisation qu’il a tenu. « La Droite veut fracturer la société ; à nous de refaire la France avec les Français. Nous devons être le parti de l’espérance. Nous devons expliquer aux Français ce que nous faisons ! ». Mais il a mis en garde : « Etre élu de la majorité, c’est représenter les Français devant l’exécutif ! », mais surtout, « arrêtons de critiquer nos propres réformes dès qu’elles sortent, défendons-les ! ». Et de regarder vers les élections municipales (« Une ville de droite, une ville de gauche, ce n’est pas pareil ») et européennes (« Il nous faut assumer notre ambition européenne, ne pas y aller à reculons »), en concluant : « Le temps de l’offensive est venu ».